« J'aime développer des concepts en travaillant sur le sens du bois : bois de fil (coupe verticale) et bois de bout (coupe horizontale) », introduit Sylvain Hardy, gérant d'Ydrah. Le designer végétal et concepteur a d'ailleurs créé deux concepts.
Le premier YD-Woods utilise des lames de bois qui permettent de réaliser du mobilier d'agencement d'intérieur comme des enceintes, des plans de travail, des bibliothèques ou encore des marches d'escalier. Le second Y-Lyx est un système de construction qui sert à créer des structures graphiques et design pour aider les plantes à grandir, comme des tuteurs décoratifs.
Mais l'activité de Sylvain Hardy ne se résume pas à ces deux concepts. Il crée du sur-mesure suivant les projets de ses clients tels des meubles, des tables amovibles ou encore des sculptures.
Parcours atypique
Après une expérience dans les fleurs avec ses parents grossistes, Sylvain Hardy passe un BTS électronique en 2001. Il travaille successivement dans les entreprises Sagem, STMicroelectronics et SFR jusqu'en 2009 où il s'occupe de la maintenance des réseaux de portable. Mais sa passion des végétaux et de leur scénarisation le rattrape. En parallèle de son boulot, il passe un CAP* de fleuriste par correspondance en 2005-2006, puis se lance dans le bois en 2006. En 2009, il quitte SFR. En 2011-2012, il suit un CAP de menuiserie en construction nautique. Il y apprend le résinage, l'imperméabilisation des meubles et le travail en 3D.
La végétalisation des façades
En 2014, Sylvain Hardy lance Ydrah. Ses clients sont à parts égales les collectivités, les particuliers et les professionnels. Il réalise 30 000 euros de chiffre d'affaires. Actuellement, il travaille sur un projet de végétalisation des façades de la ville de Sorgues. La collectivité veut redynamiser son centre-ville en lui rendant un aspect plus végétal. « J'ai imaginé un concept design et graphique », souligne Sylvain Hardy. Il a mis en place des structures en bois-métal pour créer des formes graphiques qui servent de support aux plantes grimpantes. Et d'ajouter : « Ce qui m'intéresse, c'est l'alliance des matériaux ».
Perspectives de développement
Sylvain Hardy aimerait trouver des partenaires pour fabriquer et distribuer YD-Woods. Il travaille d'ailleurs avec Initiative Terres de Vaucluse sur ce projet. Actuellement, l'organisme participe au bouclage du business plan et accompagne le porteur de projet. Il a besoin de 25 000 euros pour développer le concept.
* Certificat d'aptitude professionnelle.