Selon une étude de la Fédération française du bâtiment (FFB), réalisée en 2008, les vols commis sur les chantiers représenteraient près de un milliard d’euros de préjudice pour les entreprises du secteur soit 1% du chiffre d’affaires annuel du secteur. Avec le renouvellement de ce protocole d’accord, la FBTP 04* dessine les contours de la déclinaison départementale de l’accord signé par la FFB en janvier 2013, et prolonge celui signé localement le 11 décembre 2009.
Intensification de la coopération
Pas de changement majeur si ce n’est une intensification de la coopération entre la FBTP 04, les unités de gendarmerie et les services de la sécurité publique. La fédération s’engage, avec le soutien des référents sécurité, à sensibiliser les entreprises, mais également les maîtres d’ouvrages privés et publics, à la sécurisation des chantiers, les invitant à la formation des personnels ou encore en les encourageant à recourir à des dispositifs de prévention (gardiennage, vidéo protection, plan de limitations des risques).
Côté opérationnel, la FBTP 04, en lien avec les sociétés d‘assurance, incite « au marquage d’identification ainsi qu'à tout moyen électronique de détection d'intrusion et à l'implantation de systèmes de géolocalisation sur les engins de chantiers. » Les entreprises pourront également définir avec le soutien du référent sécurité, les mesures de prévention les mieux adaptées en cas de chantiers sur des zones à risques.
La FBTP 04 s’engage
En première ligne, Philippe Piantoni, président de la FBTP 04 assure qu’il sera le relais « concret » de cet accord de partenariat : « Six ans après la signature du premier protocole visant à lutter contre les vols sur chantiers du BTP, nous nous retrouvons aujourd’hui. D’une part parce que la problématique reste toujours d’actualité, encore plus dirais-je, au regard de l’évolution des actes de délinquance que la crise économique est venue accentuer. D’autre part parce qu’il est nécessaire de faire évoluer notre coopération qui doit être adaptée à de nouvelles formes de délinquance et d’actes délictueux. Ces derniers viennent s’ajouter aux difficultés supplémentaires que connaît notre secteur d’activité car les vols et les mesures mises en place pour lutter contre, ont des coûts importants pour les entreprises… Coûts qui ne sont pas, compte tenu de la baisse des prix observée, répercutés sur les prix de ventes. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, certains pourraient penser que l’on est à l’abri, mais ce serait mal connaître la criminalité que nous avons à combattre. Et depuis 2009, date de la signature du premier protocole, force est de constater que les voleurs professionnels, extrêmement mobiles, ont tendance à reporter leurs exactions vers un département comme le nôtre, trop longtemps considéré comme sans trop d’histoires. Au-delà de son coût direct, cette délinquance a de graves effets collatéraux : arrêts de chantier, remises en état après déprédations, location de matériel de remplacement, mais aussi parfois la mise en danger de nos compagnons. »
*Fédération du bâtiment et des travaux publics des Alpes-de-Haute-Provence