Les services de l'Etat avaient validé au lendemain du confinement (17 mars dernier) l'autorisation de mise en service de la section élargie de l'autoroute A52, reliant la barrière de péage de Pont-de-l'Etoile et l'échangeur de La Destrousse, soit, plus largement, Aix à Aubagne. Vinci Autoroutes vient de l'officialiser, alors que l'activité économique remonte en puissance et sachant que cet axe est très emprunté l'été. Trois ans et demi de travaux ont été nécessaires pour rendre opérationnel cet aménagement en 2x3 voies de 8 km dans les deux sens de circulation, entrepris afin de répondre à un besoin de fluidité, 43 ans après la construction de l'autoroute, en 1974.
Conjointement, la sécurité a été renforcée sur cette section très utilisée par les conducteurs pour les trajets domicile/travail, couvrant quatre communes traversées, La Bouilladisse, Roquevaire, La Destrousse, Auriol. Il s'agissait également de réaliser un très important travail de requalification environnementale, même si le volet paysager n'interviendra qu'à l'automne (700 arbres et 3 000 arbustes seront plantés, accentuant l'intégration in situ de l'autoroute). Les riverains ont été protégés par des aménagements anti-bruit (en particulier 8,3 km d'écrans acoustiques) ; la ressource en eau a été préservée par la reconfiguration et la création de nouveaux bassins (21 au total), ainsi que la réalisation d'une zone de compensation pour le cours d'eau du Merlançon. A savoir 11 300 m2 permettant de mieux appréhender les aléas climatiques. En outre, faune et flore (incluant des espèces protégées) ont fait l'objet de mesures spécifiques de prise en considération tout au long du chantier.
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750 000 heures, 200 entreprises
Un chantier effectué sous conditions de circulation, imposant par conséquent un long phasage de travaux jour/nuit tenant compte des périodes de forts et faibles trafics, alternant les basculements de chaussées et fermetures de bretelles. Soixante-deux millions d'euros entièrement financés par Vinci Autoroutes ont été investis dans cette opération de grande ampleur, à raison de 750 000 heures travaillées et plus de 200 entreprises impliquées, profitant à l'économie locale, régionale, et bien entendu à l'emploi.
Y compris l'emploi d'insertion, puisque le réseau Escota de Vinci, conformément à la politique du groupe dans ses marchés de travaux, avait fixé un minimum de 19 000 heures en la matière. Au final, le volume a atteint 33 600 heures d'insertion ! Pôle emploi, Mission locale et entreprises d'insertion avaient été sollicitées pour ce faire.