Depuis deux ans, le groupe associatif Vacances Léo Lagrange a entamé une mue destinée à « redonner de l'éclat à un diamant qui s'était terni au fil des années », comme le résume Pascal Carrano, son directeur général. Ce dernier a entrepris de redynamiser le groupe de 200 salariés, dont le siège est à Marseille, sans en dénaturer les principes fondateurs issus des acquis sociaux du Front populaire : le droit aux vacances et aux loisirs pour tous. L'objectif est d'assurer un remplissage optimal des dix établissements de vacances, répartis sur sept départements du grand quart sud-est, et de concevoir des nouveaux séjours thématiques à même de séduire familles, seniors et enfants (colonies, classes découvertes…).
Vacances Léo Lagrange, qui « s'autofinance à 100 % », comme le rappelle Pascal Carrano, a entrepris une reconquête des Comités d'entreprise (CE), ses premiers prescripteurs. Selon le directeur général, « 140 conventions ont été signées depuis 2017 avec des CE de grandes entreprises. » La SNCF, la Mutuelle générale de l'Education nationale (MGEN), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Aéroports de Paris, Aix-Marseille Université… ont ainsi rejoint le portefeuille du groupe qui annonce en totaliser 5 000. Sa présence sur Internet s'est aussi renforcée avec la création d'un site web global et de sites dédiés pour chacun de ses établissements.
Contribuer à l'économie des territoires
« L'enjeu est de susciter à nouveau l'intérêt des salariés de ces entreprises et des autres publics potentiels - collectivités, associations, groupes sportifs, individuels, syndicats, scolaires etc. - en restant cohérent avec les valeurs qui constituent notre ADN. » Autrement dit de contribuer à l'économie des territoires en privilégiant les achats auprès de producteurs locaux, en recrutant des salariés issus des bassins d'emploi où sont implantés ses centres et enfin, en respectant et protégeant l'environnement. Sur ce dernier point, des partenariats avec Surfrider Foundation et France Nature Environnement ont été conclus, afin de sensibiliser à cette thématique les vacanciers accueillis dans les centres.
Fin connaisseur du secteur de l'économie sociale et solidaire, Pascal Carrano a par ailleurs participé au redéploiement de la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire (Cress) et voit dans la chambre consulaire « un atout pour peser dans les discussions avec l'Etat et les collectivités territoriales. Sans son intervention, nous serions nettement moins audibles, sur certains grands dossiers. »