Inoccupé depuis avril 2019, l’ancien office du tourisme de la place du docteur Joubert à Manosque devrait devenir d’ici la fin du premier trimestre 2024 une bibliothèque patrimoniale. Un lieu où seraient entreposées et consultées les archives historiques de la communauté d’agglomération Durance Luberon Verdon Agglomération (DLVA).
La collectivité prévoit neuf mois de travaux et une enveloppe financière de 480 000 € TTC de travaux pour opérer la mue de ce bâtiment de 200 m2, construit sur un seul niveau dans les années 90 par la commune de Manosque. Mais avant d’entrer dans la phase de travaux, la DLVA recherche jusqu’au 26 août l’architecte qui sera en charge de cette mutation.
Une friche urbaine à reconquérir
Aujourd’hui, le bâtiment est doté d’une structure porteuse en bon état. Des murs périphériques et des poutres de longues portées permettent de créer un espace intérieur modulable. Il bénéficie sur la partie avant d’un parvis de près de deux mètres de large et il offre, en son centre, un patio de 40 m2.
Le bâtiment est dans l’ensemble peu éclairé naturellement, mal ventilé et ne répond plus aux normes de constructions actuelles (thermiques, accessibilité, incendie, etc.). Les locaux sont notamment équipés de convecteurs électriques et ne disposent pas chauffage collectif. Lors d’une récente étude, des traces d’infiltrations d’eau au niveau des faux plafonds ont été constatées, ce qui présageune dégradation du support d’étanchéité des toits-terrasse. Idem en pied de doublages,laissant supposer des remontées d’humidité.
Un linéaire d’étagères de 430 mètres
A la suite de la requalification du bâtiment, la collectivité souhaite proposer quatre espaces bien distincts. Le premier serait consacré au stockage des archives offrant un linéaire d’étagères de 430 mètres, avec un magasin aménagé de rayonnages mobiles de type "Compactus". Il devrait être équipé d’un système de ventilation mécanique permettant de traiter l’air et l’hygrométrie ainsi que d’un système de défense incendie conforme à la règlementation en vigueur, adapté au stockage de documents "sensibles". Le second espace, dédié au public et donc répondant aux normes d'accessibilité, devrait permettre d’accueillir une dizaine de personnes pour la consultation des archives. Trois postes de travail pourront être aménagés dans le troisième espace. Enfin, le dernier serait destiné aux sanitaires.
En outre, la DLVA souhaite créer une communication physique entre le bâtiment et le jardin du Centre Giono soit via l'accès existant, mais aujourd'hui condamné, ou en un créant un autre au niveau du patio. La collectivité attend une proposition concernant l’exploitation du patio pour lequel elle imagine un système de couverture.
Côté travaux, la collectivité annonce déjà le remplacement du revêtement d’étanchéité du toit-terrasse ainsi que le remplacement du sol existant et la création de garde-corps. Elle envisage également la mise en place, en extérieur ou intérieur, d’une fresque murale en pierre actuellement stockée, de 7 mètres sur 2,50 mètres.