AccueilEconomieA Sisteron, Technopolis sera-t-elle le préambule d’une cité de l’industrie 4.0 ?

A Sisteron, Technopolis sera-t-elle le préambule d’une cité de l’industrie 4.0 ?

La première pierre de la plateforme industrielle de conception et de production de pièces métalliques en impression 3D, Technopolis, a été posée le 8 juin à Sisteron. Un bâtiment autonome de 300 m2 conçu pour être une véritable vitrine technologique.
Le bâtiment se compose d’une partie tertiaire de 100 m2 qui accueillera des bureaux, un showroom et une salle de formation ainsi que d’une partie atelier de 200 m2.
Michelle Pellissier - Le bâtiment se compose d’une partie tertiaire de 100 m2 qui accueillera des bureaux, un showroom et une salle de formation ainsi que d’une partie atelier de 200 m2.

EconomieAlpes-de-Haute-Provence Publié le ,

L’ambition affichée est de devenir un pôle de référence régional et national. Technopolis, plateforme de 300 m2 dédiée à la conception et à la production de pièces métalliques en impression 3D, a été imaginée pour être l’un des maillons de l’industrie 4.0. A l'origine de ce projet, trois associés : Marc Ventre, ancien directeur général du groupe Safran, Christian Aubert, directeur des opérations chez SNCF Réseau et Jean-Luc Doublet, président de la société de conseil en stratégie industrielle Latitude 44-20, ex-directeur des programmes chez Safran. Ces derniers ont posé la première pierre de la plateforme le 8 juin dans la zone d’activités Val de Durance de Sisteron, au 21 allée des frênes.

La première pierre de Technopolis a été posée le 8 juin à Sisteron.
(Crédit : Marion Lesprillier)

L'objectif est de produire dès le mois de novembre des pièces métalliques en impression 3D à destination des ateliers de maintenance pour le machinisme agricole, les équipements des stations de montagne, les véhicules anciens et l’industrie en général. « Notre but est de fournir des pièces de remplacement quand celles de rechange ne sont plus disponibles ou difficiles à se procurer », expliquent-ils. Technopolis devrait également profiter à toutes les start-up de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui développent des prototypes, et ce dans tous les domaines y compris l’aéronautique.

Les associés s’appuient sur l’expertise du technocentre iNumlab de l’entreprise sisteronnaise Micado, spécialisée dans l’ingénierie numérique 3D et la fabrication additive. Micado sera également en charge de l’exploitation opérationnelle de la plateforme et de la veille sur les technologies émergentes. Technopolis doit permettre de mettre en œuvre des technologies innovantes avec une faible empreinte environnementale en fabrication additive métallique et proposer des solutions intégrées, depuis la conception jusqu’à la fabrication, pour garantir les caractéristiques mécaniques des pièces fabriquées.

Faire du bâtiment une vitrine technologique

Le bâtiment qui a été conçu comme une vitrine technologique a été dessiné par l’architecte sisteronnaise Michelle Pellissier. Il se compose d’une partie tertiaire de 100 m2 qui accueillera des bureaux, un showroom et une salle de formation ainsi que d’une partie atelier de 200 m2. Il sera entièrement climatisé et équipé de 172 m2 de panneaux photovoltaïques en toiture, générant une puissance maximale de 35 KWc afin d'être autonome en période d’ensoleillement.

« Les premières machines n’occuperont que 25 % de la surface de l’atelier. Mais les trois prochaines années seront consacrées au développement du procédé BMD [pour Bound Metal Deposition, une méthode émergente qui utilise l'extrusion de tiges en métal lié pour imprimer les pièces métalliques en 3D, NDLR] et à la montée en puissance de Technopolis. Les prochaines machines pourront être installées dans le bâtiment en cours de construction. Et au besoin nous avons une réserve foncière qui nous permettrait de créer des surfaces supplémentaires », explique Marion Lesprillier, responsable veille R&D chez Micado. Le montant total de l’investissement s’élève à 1,7 M€, dont1,2 M€ pour la réalisation du bâtiment. Près de 450 000 euros seront ensuite consacrés, sur trois ans, au volet recherche et développement.

A terme, l’installation et/ou la construction d’un centre de formation est également envisagée afin de contribuer au développement d’une industrie locale de haute technologie.

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