Depuis 33 ans, la Chambre de commerce et d’industrie du Var que préside Jacques Bianchi porte le Parc d’activités du plateau de Signes. Limitrophe au célèbre circuit automobile du Castellet, la zone est idéalement placée, au cœur des liaisons transversales avec les métropoles Aix-Marseille Provence et Toulon. Un travail d’aménagement foncier de longue haleine a été réalisé sur les territoires de Signes et du Castellet, en lien avec l’Agglomération sud Sainte Baume, le site comptant près de 200 établissements et 2 000 emplois. Alors que la tranche initiale de 180 hectares est quasi complète, la CCI souhaite monter en puissance et déléguer cette mission à un opérateur professionnel. « Nous voulons franchir un cap dans la commercialisation/animation de ce site qui est une référence dans le Var et à l’échelle de la région. Cela génèrera de nouvelles ressources nous permettant d’investir dans la transformation de la Chambre, de se donner de nouvelles capacités d’actions, au service du développement économique des entreprises et du territoire, conformément à la feuille de route fixée par l’Etat en 2019 », souligne Stéphane Gueydon, directeur général de la CCI du Var et de la CCIR Provence Alpes Côte d’Azur.
Pour cela, la société d'économie mixte Var Aménagement Développement (VAD) interviendra désormais en qualité d’assistant à maîtrise d'ouvrage sur Signes, apportant son expertise opérationnelle et juridique. Il s’agit de la première mission du nouvel accord cadre entre les deux entités, après celui de 2015-2020 qui avait initié notamment les interventions de VAD sur les bâtiments de la CCI à Chalucet (Maison de la Créativité) et à la Grande Tourrache (Ecole de la 2e Chance).
Un plateau de choix
En plus des 180 hectares à conforter et optimiser, la mission en question touche 55 hectares restant au nord, sur la commune de Signes toujours, sur lesquels il faut réaliser les aménagements et vendre les terrains, ainsi qu’une bande de 70 hectares le long du circuit Paul Ricard, au sud de la zone, sur Le Castellet, qui ne sont pas encore commercialisables. « Dans un premier temps, nous allons faire une étude d’impact sur les trois zones, explique Jérôme Chabert, directeur de VAD. Il s’agit conjointement de prendre en compte l’évolution législative urbanistique et d’être totalement transparent vis-à-vis de l’Etat comme des collectivités et de la Chambre. Cela comprendra des données complètes sur l’environnement, la faune, la flore, l’incendie, la sécurité, l’eau, la circulation, le transport… ».
Ce dernier point abordera probablement la question de la desserte du site, vieux serpent de mer qui a ressurgi à l’occasion du retour de la Formule 1 et des nouvelles ambitions affichées. Avec le soutien de la Région, il est en effet question de s’appuyer sur l’aura occasionnée par cet événement mondial pour créer un centre futuriste d’innovation, de la mobilité durable et de la sécurité routière, mais aussi de faire monter en puissance l’écosystème autour de l’automobile. Il s’agit conjointement de projeter le rayonnement de Signes dans les secteurs de la santé, de l’industrie cosmétique, du bien-être, de l’agro-alimentaire, des nouvelles technologies et des énergies alternatives. La CCI est d’ailleurs précurseur en matière d’hydrogène.
VAD a confié à Emmanuelle Levaray, animatrice technico-commerciale, les clés du nouveau guichet unique in situ afin de répondre aux demandes, recevoir les investisseurs, dynamiser la zone, et à l’ingénieur Laurent Chagneau le soin de conduire les opérations d’aménagement.