AccueilUrbanismeSainte-Tulle : la commune prépare son écoquartier

Sainte-Tulle : la commune prépare son écoquartier

La Ville de Sainte-Tulle souhaite créer un écoquartier. Un nouveau secteur urbain qu’elle imagine parfaitement intégré dans la ville. Ce dernier devrait même permettre de rationaliser l’organisation de la cité.
C’est sur les hauteurs de la ville de Sainte-Tulle que devrait être bâti le futur écoquartier.
Hélène Saveuse - C’est sur les hauteurs de la ville de Sainte-Tulle que devrait être bâti le futur écoquartier.

UrbanismeAlpes-de-Haute-Provence Publié le ,

C’est sur une parcelle de quatre hectares de foncier communal que la commune de Sainte-Tulle prévoit d’installer son futur écoquartier, déjà baptisé La Burlière, en référence au quartier dans lequel il serait construit. Une dent creuse que la commune souhaite valoriser, à proximité immédiate de deux résidences appartenant au bailleur social Habitations Haute-Provence et à deux pas du centre-ville. « L’objectif est de créer 90 logements de type petit collectif, en R+1 ou R+2 maximum qui seraient construits en même temps que des logements de type pavillon. Certains de ces logements seront des logements sociaux, dans ce projet il s’agit de faire de la mixité », explique Sabine Boutroux, la responsable du service urbanisme pour la commune. Et pour cause, Sainte-Tulle ne compte pas parmi les communes carencées en logements sociaux.

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Jean-Luc Queiras, maire de la commune et Sabine Boutroux, responsable du service urbanisme. (Crédit : Hélène Saveuse)

Une réorganisation des écoles primaires de Sainte-Tulle

« L’intérêt principal est davantage de répondre aux objectifs fixés dans le cadre du nouveau Plan local de l’habitat, qui prévoit un accroissement annuel de la population de 1,1 % », souligne Jean-Luc Queiras, le maire de la commune. En outre, la collectivité compte aussi sur ce projet pour rationnaliser certains services, notamment la gestion de ses écoles primaires. « Notre objectif est de passer de trois établissements scolaires à deux, sans impacter, bien évidemment, le nombre d’enfants accueillis, bien au contraire. L’école Danielle Casanova a été fermée à la rentrée 2021 car elle n’était plus aux normes. Les enfants de petite et moyenne sections ont été momentanément rapatriés à l’école Langevin-Wallon, située dans le centre du village, et les enfants de grande section sont allés grossir les effectifs de l’école Max Trouche. L’école Paul Eluard n’a, quand à elle, pas été impactée », synthétise Sabine Boutroux.

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Sur le papier, la collectivité souhaiterait dédier l’école Max Trouche aux élèves de maternelle. Les élèves de l’école Langevin-Wallon y seraient donc accueillis libérant ainsi le bâtiment qui pourrait être transformé d’une part en logements seniors et d’autre part en cantine. « La création de lien intergénérationnel nous semble essentiel dans ce projet », ajoute Sabine Boutroux. L’école Paul Eluardseraitdémolie et reconstruite à peine plus loin en plein cœur du futur écoquartier. « La réhabilitation des locaux est hors de portée financièrement d’autant qu’une reconstruction assurera un vrai confort aux enfants et elle reste un projet soutenable financièrement pour la commune. Nous y intègrerions aussi une crèche de 50 berceaux, soit 10 de plus que ce que la structure propose aujourd’hui ».

L’écoquartier, créé sur les hauteurs de la ville devrait être totalement intégré au reste de la ville. (Crédit : Territoires Urbains)

Repenser la ville

Pour intégrer au mieux son projet dans la ville, la commune a imaginé, avec l’aide d’un groupement de bureaux d’études, emmené par Territoires urbains, la création d’une coulée verte qui permettra de relier l’avenue Jolio-Curie, donc l’écoquartier, au poumon vert de la ville, le parc Max Trouche. « L’aménagement de cet écoquartier est en réalité la suite logique des travaux engagés par la collectivité. En 2018 déjà, la Ville de Sainte-Tulle avait réaménagé l’avenue Paul-Vaillant-Couturier en cheminement piétons, elle avait par la même occasion réhabilité cette voie de circulation et l’avait largement végétalisée », assure la responsable du service urbanisme. De plus, la commune souhaite réaménager l’esplanade Max Trouche et créer une coulée verte et bleue grâce au passage du canal de Manosque dans la ville. Elle ajoute : « Avec ce projet, on repense l’ensemble de l’urbanisme de la ville. L’idée est d’aller vers un quartier totalement intégré. On végétalise, on sécurise et on favorise les déplacements doux ».

Pour développer ce projet, la Ville a répondu à l’appel « Quartier Durable », elle a donc été accompagnée sur la réalisation de l’étude urbaine, par la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) et la Direction départementale des territoires (DDT04). L’étude d’aménagement prévoit un phasage compris entre 5 et 10 ans et le projet a été estimé à 10 M€. « Dans les prochains mois, nous allons créer un comité des financeurs pour identifier les partenaires financiers qui pourraient nous soutenir dans la réalisation opérationnelle », souligne Sabine Boutroux.

En attendant le lancement de la phase opérationnelle, la commune multiplie les réunions publiques pour co-construire son projet avec les habitants, gage, pour elle, d’une véritable acceptabilité sociale.

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