En 2016, une mission d’expertise a diagnostiqué la fragilisation du pont des Richards, situé sur la RN 85 entre Gap et Grenoble, au niveau de Saint-Firmin et Chauffayer. Il s'agit d'un pont à deux arches en béton armé et d'une seule travée datant de 1925. Malgré plusieurs opérations de renforcement, la mission d'expertise préconise sa reconstruction au vu de la corrosion des aciers et de l’état très abîmé de l’ouvrage. A vrai dire, ce pont se dégrade au passage des poids-lourds et du fait des intempéries. Or, 6 000 véhicules par jour en moyenne empruntent la route Napoléon, voire bien plus en période de fort trafic.
La DirMed a opté pour la reconstruction d'un nouveau pont en lieu et place de l'ancien de manière à éviter tout impact environnemental permanent sur la Séveraisse, que provoquerait la construction d’un nouveau pont en dehors des emprises aménagées existantes.
2,7 M€ pour installer le pont provisoire
En attente de la reconstruction de ce pont in situ, des restrictions de circulation empêchant le croisement de deux poids-lourds ont été mises en place depuis 2019. Et, devant l'impossibilité d'organiser une déviation acceptable, notamment pour les poids-lourds. un pont provisoire à deux voies à l'est de l'ouvrage existant sera mis en service en juillet 2022 pour permettre la réalisation des travaux de déconstruction/reconstruction sans interruption de la circulation. Les travaux d'installation de ce pont modulaire en acier, de type Mabey, d'une portée de 58,5 m et de 11 m de large, démarreront en septembre, pour un coût de 2,7 M€. Ce pont provisoire sera fourni par le Centre national des ponts de secours et loué par la DirMed le temps du chantier. Cette opération nécessite des travaux connexes au préalable : une ligne moyenne tension sera dévoyée par Enedis et deux ruines (le moulin et la scierie) seront démolies, de même que la culée sud de l’ancien pont des Richards.
Une fois ce franchissement provisoire mis en service, le pont des Richards sera déconstruit pour y reconstruire un nouveau pont plus large (4,20 m de plus).
Le nouveau pont sera de type bipoutre à entretoises. Le hourdis béton sera coulé au moyen de modules étanches. L’ossature métallique, de 80 tonnes, sera construite en usine puis amenée sur site en plusieurs tronçons qui seront soudés sur place. Le tablier sera lancé avec un avant bec. Les culées existantes de l’ancien pont seront conservées et aménagées pour recevoir le nouveau.
Après reconstruction de l'ouvrage définitif, le pont provisoire sera démonté. Les terrains occupés par ce dernier et ses aménagements connexes seront remis en état.