« Le projet Risoul 2000 représente un enjeu majeur pour l'avenir de la station », confie Christian André, directeur opérationnel de la société de gestion des activités touristique de Risoul. Depuis quand ce projet est-il dans les tuyaux ? « C'est une idée politique de la commune qui germe depuis une dizaine d'années, de vouloir répondre à une problématique sensible en réintroduisant des lits banalisés. Car jusqu'à aujourd'hui, Risoul est une station de résidences secondaires. Le manque de grandes unités hôtelières prive donc la station d'une importante clientèle, adepte des formules tout compris ».
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Démarrage en 2022
Les travaux de cette Unité touristique nouvelle (UTN) vont démarrer en 2022, pour une exploitation prévue en 2023. Risoul 2000 s'installe à l'est de la station, sur 4,5 hectares de terrains communaux. L'ensemble peut accueillir trois hôtels (a priori 4 et 5 étoiles), mais aussi des résidences de tourisme et un centre de vacances, sur une surface de plancher d'environ 65 000 m2. Si le Club Med s'est un temps montré intéressé, les négociations sont en cours avec Belambra pour le centre de vacances. « Pour le Club Med, l'éloignement du TGV ou d'un aéroport a été un frein », reconnaît Christian André. « Cela dit, nous espérons aussi la venue d'Odalys et du club MMV [Mer montagne vacances, NDLR]».
HLBC Promotion a été retenu
La réalisation de cette nouvelle unité touristique a été confiée à la société privée HLBC Promotion. « Nous connaissons bien son président Jean-Paul Schaeffer. Il est originaire de Pra-Loup et reste l'opérateur qui incarne le mieux les Alpes du Sud. Ça pèse dans ce type de dossier ! Il emporte la confiance totale de tout le monde ». La zone lui a été cédée pour un montant de 5 M€. Outre l'hébergement, le projet Risoul 2000 n'est pas sans incidence sur les autres secteurs d'activité de la station, en particulier celui des remontées mécaniques.
Le groupe LabelleMontagne, l'actuel délégataire du domaine skiable, s'est engagé à construire un télésiège débrayable pour renforcer le départ dans le secteur de l'UTN, aujourd'hui desservi par un seul téléski. « Rien que cet aménagement devrait générer un demi million d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires. Nous attendons aussi la création de 10 à 20 postes de moniteurs à l'école de ski. C'est encore difficile de se représenter l'ensemble des retombées économiques pour la station. D'autant que nous savons que Belambra a un gros potentiel estival. Mais la station est prête à cette montée en gamme globale et à cette arrivée de CSP+ qui la boudaient », assure Christian André.