Depuis 2018, le groupe « projet », animé par le Parc Naturel Régional du Luberon, travaille à la co-construction du futur écoquartier de Reillanne, un vaste programme qui devrait s'étendre sur 1,8 hectare. Reste aujourd'hui à choisir le maître d'œuvre qui saura agencer les différentes composantes. Un concours restreint de maîtrise d'œuvre sur esquisse + pour l'aménagement d'un nouveau quartier durable auquel s'ajoute le suivi d'une mission complète de maîtrise d'œuvre a donc été lancé fin août.
Les candidats, qui peuvent postuler jusqu'au 30 septembre, devront proposer un projet d'aménagement et d'urbanisation qui permette d'assurer l'intégration urbaine, architecturale et paysagère du projet mais aussi définir les principes généraux d'urbanisation et de desserte interne et d'accessibilité à l'écoquartier. Ils devront également préciser le programme des espaces publics et assurer l'intégration fonctionnelle du projet avant d'en évaluer l'empreinte énergétique. La mission du maître d'œuvre lauréat devrait démarrer à l'automne 2019. Le permis de lotir est attendu pour l'été 2020 et la réception pour octobre 2022.
Un écoquartier aux multiples facettes
Dans le cadre de la construction de cet écoquartier, la commune, maître d'ouvrage, souhaite faciliter l'installation d'une brasserie associative et d'un atelier bois, en prenant à sa charge la construction de deux ateliers mitoyens de 230 m2. Il pourra ultérieurement être envisagé l'installation d'une centrale photovoltaïque en complément de celle de la société Climasphère. La collectivité prévoit également la construction de quatre logements communaux (T1 et T2) pour accueillir des personnes seules et des familles monoparentales sur une surface bâtie comprise entre 240 et 300 m2. Pour l'ensemble des bâtiments, la commune entend recourir à des modules standardisés en ossature bois/bottes de paille et enduit terre pour les parois verticales.
Mais Reillanne n'est pas le seul membre du groupe « projet », qui comprend notamment un collectif citoyen composé de cinq familles primo-accédantes qui souhaitent auto-construire leurs maisons d'habitation sur le même principe ossature bois/botte de paille et enduit de terre. Au total la surface construite devrait être de 480 m2. La foncière Le Chenelet, également partie prenante du projet, envisage de construire 14 logements (du T2 au T4), en deux tranches, sur le principe d'une construction ossature bois fabriquée en atelier dans le cadre d'un chantier d'insertion et assemblée sur place par une entreprise locale. La surface bâtie oscillerait entre 1 200 et 1 500 m2 . Enfin, une professionnelle de santé souhaite créer un lieu de vie composé d'une dizaine de logements privatifs donnant sur l'extérieur et des espaces collectifs sur une surface bâtie de 250m². Cette « coloc » des seniors « L'espérance » vise à accueillir des personnes âgées autonomes.
Le coût total prévisionnel des travaux est évalué entre 620 000 € et 680 000 € HT.
