Dynamiser l’activité forestière et promouvoir l’usage du matériau bois sur le territoire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont les objectifs de Fibois Sud et des acteurs de la filière bois. A mi-parcours d’un cycle de trois ans du contrat stratégique de la filière forêt-bois régionale, signé par Christophe Mirmand, le préfet de région, via la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draff), la région Paca et Fibois, qui représente toutes les organisations, le bilan s’avère positif.
Face à un engouement croissant pour le bois, la filière est-elle prête ?
« Il était important de faire le point pour identifier l’état d’avancement des différentes actions de ce programme qui compte quatre axes de développement, 14 actions et des sous-actions. Et notamment, de trouver des solutions pour celles qui ont pris du retard ou n’ont pas encore pu démarrer », a indiqué Olivier Gaujard, président de Fibois Sud. Son constat est que, malgré les nombreux évènements passés, les choses se mettent en ordre. Une réflexion prospective a été menée sur ce qu’il y a lieu d’anticiper, les conséquences liées aux évolutions, la situation économique de notre pays, les paramètres globaux de la filière française et européenne, ainsi que les difficultés d’approvisionnement énergétique en lien avec le conflit en Ukraine. « Nous en avons conclu que, même si nous manquons d’éléments de réponse, notre filière doit être la plus résiliente possible. C’est-à-dire en capacité d’absorber les évènements brutaux qui pourraient, ou pas, advenir afin de réagir le moment venu », a précisé le président de Fibois Sud.
La filière bois régionale planche sur son avenir
Au niveau économique, la filière est touchée par l’embargo sur les ressources en énergie provenant de Russie et les sanctions comme l’interdiction de commercer avec ce pays, et donc d’importer ou d’exporter du bois. « Au niveau régional, tous les acteurs, qu’ils soient institutionnels ou professionnels, sont en phase, conscients des défis qui les attendent, des difficultés spécifiques propres à notre filière régionale, liées à la fois au contexte géographique, à la topographie alpine complexe, ainsi qu’à la nature de la ressource forestière », a indiqué Olivier Gaujard.

Une filière qui pèse
Jean-Paul David, président de la commission agriculture, ruralité, élevage et forêt est le référent bois pour le Conseil régional. Il a mis en avant les enjeux de la politique régionale forestière :
« On ne le dit pas suffisamment, mais la région Paca est la deuxième région de France la plus boisée. Elle couvre 1,6 million d’hectares, ce qui représente 51 % de notre territoire. Avec 66 % en forêt privée, très morcelée et 34 % de forêt publique. Notre mission est de soutenir la filière bois qui compte 2 800 entreprises et 6 200 plus ou moins directement. Ce qui génère entre 8 000 et 12 600 salariés. Ce qui représente un poids économique important. »
Une filière d’autant plus importante que la forêt représente un des leviers contre le réchauffement climatique. D’où l’intérêt de mettre l’accent sur la valorisation des emplois en tension et de mettre en avant la diversité des métiers qui nécessitent un vrai savoir-faire. Pour que la forêt se régénère, on ne coupe pas les arbres de manière fantaisiste. L’autre objectif est de s’adapter au changement climatique en plantant les espèces adaptées pour les vingt à trente prochaines années.
La Société du canal de Provence adapte son modèle au réchauffement climatique