Les chantiers engagés par la Ville de Gap, stoppés à cause de la crise sanitaire, reprennent. C'est le cas du parking de la Providence, de la rénovation et de l'extension du conservatoire de musique ou encore de la construction de l'annexe du centre social de Fontreyne aux Cèdres. Les travaux du pôle d'échange multimodal se terminent pour la première phase engagée par la communauté d'agglomération et se concentrent sur les dallages et les enrobés.
Lire aussi : 60 % de l'activité du BTP actuellement assurée dans les Hautes-Alpes
Une autre opération retient particulièrement l'attention du maire de la ville, Roger Didier : la rocade de Gap, dont le premier tronçon ne pourra être achevé cette année du fait de l'expertise géologique engagée dans le secteur du Val de Bonne, qui devrait engendrer a minima deux ans de retard. Pour limiter la casse et désengorger au plus vite le centre-ville, Roger Didier s'est donné pour mission d'ouvrir une partie du premier tronçon de la rocade, située entre les carrefours des Aurouzes et du Sénateur, non impactée par le secteur d'expertise. Pour y parvenir, la Ville engage deux chantiers. Le premier, l'élargissement de la rue Charles-Aurouze (qui relie la rocade au centre-ville), vient de débuter. Le second porte sur la réalisation du carrefour du Sénateur, dont la Ville de Gap a pris la maîtrise d'ouvrage à la place de l'Etat pour accélérer le mouvement. « Nous avons récemment attribué ce marché », annonce le maire. Le carrefour du Sénateur, qui aurait dû être livré en octobre-novembre, devrait finalement l'être fin décembre du fait de la crise du Covid.
Pendant le confinement, le projet du futur abattoir a également avancé. Trois candidats ont été retenus pour concourir dans le cadre d'un marché de conception-réalisation.
Même si la Ville n'en est pas le maître d'ouvrage, un autre chantier d'ampleur devrait débuter en juillet ou à la rentrée de septembre : la réfection du couvent de la Providence avec la création par I3F de 86 logements. « Le permis a été délivré et les marchés commencent à être attribués. »
« Les dossiers d'urbanisme continuent d'être traités »
Pendant ces deux mois d'arrêt forcé, le maire, qui a remporté le 1er tour des municipales, a étudié les projets du mandat 2020-2026 avec ses services « dans le but de ne pas perdre de temps et d'engager les chantiers au plus vite. En étant réactifs, nous apportons une base de travail importante pour le BTP ». De même que, pendant le confinement, le service d'urbanisme s'est organisé pour que l'instruction des permis de construire ou d'aménager puisse être assurée, afin de ne pas retarder les chantiers et d'éviter de pénaliser le secteur économique du BTP. « Même si les délais d'instruction des dossiers d'urbanisme sont, à ce jour, suspendus par une ordonnance du Gouvernement, les dossiers d'urbanisme continuent d'être traités à Gap », soutient le maire.
Sauf « gros chantiers qui nécessitent de grosses installations et mises en sécurité », ces deux mois d'arrêt devraient engendrer au maximum trois mois de retard dans la réalisation des projets. « Il faut que tout le monde se mobilise pour parvenir à rétrécir les délais. » Quant au partage des surcoûts financiers émanant de ces aléas sanitaires demandé par le président du BTP Nicolas Chabrand, Roger Didier réplique avec une pointe d'agacement qu'il sera « suffisamment solidaire des entreprises » et étudiera ce qui peut être pris en compte, mais dans la limite du raisonnable...
