AccueilUrbanismeNouvelle étude pour la ZAC de la gare TGV d'Aix-en-Provence

Nouvelle étude pour la ZAC de la gare TGV d'Aix-en-Provence

Vingt ans après l'arrivée du TGV Méditerranée sur le plateau de l'Arbois, la ZAC de la gare reste sur une voie de garage. Le projet a été mis en pointillés par la Métropole dans son schéma de l'immobilier tertiaire. Désormais en charge du dossier, la SPLA Pays d'Aix Territoires vient de lancer une étude pour revoir la programmation et le périmètre de la ZAC.
Créée en 2003, cette Zac aura avancé à un rythme inversement proportionnel à celui du bolide ferroviaire.
D.R. - Créée en 2003, cette Zac aura avancé à un rythme inversement proportionnel à celui du bolide ferroviaire.

UrbanismeBouches-du-Rhône Publié le ,

Quel devenir pour l'aménagement des abords de la gare TGV d'Aix ? Serpent de mer métropolitain, la ZAC de la gare dort dans les cartons depuis plusieurs années. Créée en 2003 par la Ville et l'agglomération d'Aix-en-Provence, dans le sillage de l'arrivée du TGV Méditerranée sur le plateau de l'Arbois, elle aura avancé à un rythme inversement proportionnel à celui du bolide ferroviaire. Piloté à l'origine par le syndicat mixte du technopôle de l'Arbois et la société d'économie mixte (Sem) du Département des Bouches-du-Rhône (13 Développement), le projet prévoyait de développer sur 40 ha des deux côtés de la voie ferrée une vitrine technologique de 100 000 mètres carrés regroupant hôtels, restaurants, entreprises et autres start-up travaillant sur l'environnement, le fil rouge du site technopolitain.

Après des négociations à rallonge entre l'aménageur et la SNCF sur la cession du foncier, le schéma directeur de la ZAC avait été revu à la baisse en 2014, avec une réduction de la surface aménageable - de 40 à 23 ha - pour des raisons environnementales (une partie du site empiétait sur le plateau de l'Arbois, dont une grande partie (8 550 ha) est classée « site pittoresque » depuis 2017 par le ministère de la Transition écologique). Depuis, le dossier était en stand by, délesté de ses deux pilotes, le syndicat mixte et 13 Développement (devenue entre temps Terra 13) ayant disparus du paysage institutionnel.

Pays d'Aix Territoires relance les études

Le projet est désormais dans le giron de la Métropole Aix-Marseille-Provence (AMP). Une Métropole au sein de laquelle la ville d'Aix-en-Provence pèse aujourd'hui un poids non négligeable. AMP a récemment confié un mandat à la SPLA (société publique locale d'aménagement) Pays d'Aix Territoires (PAT) pour qu'elle relance les études « permettant la redéfinition du projet d'aménagement de la ZAC et des conditions de sa mise en œuvre ». Dans la foulée, l'aménageur aixois a lancé une consultation pour sélectionner un prestataire chargé de réaliser « une étude de positionnement économique permettant de réinterroger le programme immobilier précédemment retenu pour la ZAC ».

L'opérateur qui sera retenu au début 2021 devra actualiser le dossier à l'aune du nouveau contexte économique. Il devra tout d'abord « clarifier le potentiel de développement du secteur autour de la gare en tenant compte des atouts et inconvénients du site et des projets à court et moyen terme ». Il devra ensuite « apporter une réflexion sur un périmètre élargi afin d'adapter le secteur de projet ». Enfin, il s'agira de veiller « à la cohérence de développement de cette opération d'aménagement en tenant compte de l'environnement économique métropolitain existant et des conditions d'accessibilité du site ».

Sur le plan programmatique, AMP souhaite élargir le spectre à d'autres domaines que la seule économie verte. Le bureau d'études devra explorer « des pistes innovantes en alternative au "tout éco tertiaire" dans les domaines de l'agriculture, de l'apiculture, des énergies renouvelables, de la valorisation des déchets, des services, de la culture, du tourisme et des loisirs..., et mettre en évidence les impacts sur l'accessibilité au site (densité d'emploi, catégories socio-professionnelles, typologie d'emplois) ». L'étude comportera également une approche visant à intégrer des équipements adaptés à la nouvelle organisation du travail du « monde d'après » notamment le coworking et le télétravail.

Quelle place dans le schéma tertiaire métropolitain ?

Ce travail de redéfinition devra être mené en tenant compte des grands documents d'orientation stratégique de la Métropole : l'agenda du développement économique et la stratégie métropolitaine pour l'immobilier de bureaux qui identifiait la ZAC de la gare comme « un projet à arbitrer » (mai 2019), l'étude relative au marché foncier économique et le projet de plan de déplacements urbains arrêté le 19 décembre 2019. Sans oublier le plan local d'urbanisme intercommunal du pays d'Aix en cours d'élaboration...

Seul invariant par rapport au projet initial : celui-ci devra réduire son empreinte écologique. Le bureau d'études devra veiller à la qualité environnementale du projet à travers une démarche d'excellence de type label régional Parc + et de performance énergétique des bâtiments (type référentiel BDM/QDM).

Au delà du seul périmètre opérationnel de la ZAC, le projet sera également l'occasion d'insuffler une nouvelle dynamique à un territoire longtemps resté à l'écart des grandes stratégies d'aménagement en dépit de sa position au barycentre de la Métropole. Un dédain symbolisé par le développement d'une décharge sauvage et d'un bidonville sur les anciens terrains de la SPA, à quelques hectomètres de la gare TGV. Et par l'absence d'une desserte en transports collectifs en site propre deux décennies après l'arrivée du dragster du rail sur le plateau de l'Arbois...

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