Moment historique pour les chantiers et la réparation navals, le plus grand bassin de radoub en Méditerranée, la fameuse « Forme 10 » du Grand port maritime de Marseille (GPMM), construite au milieu des années 70, a repris du service après 17 ans d'arrêt forcé. Modernisée et remise en état, et en particulier son bateau-porte, cette 3e plus grande cale sèche au monde par ses dimensions - 465 m de long pour 85 de large - est à nouveau opérationnelle depuis le 23 octobre dernier.
Des escales techniques programmées
Capable d'accueillir les plus grands navires de la planète et de tout type (paquebots de croisière, méthaniers, porte-conteneurs, vraquiers, pétroliers…) et dorénavant exploitée par le Chantier naval de Marseille*, filiale du Génois San Giorgio del Porto créée il y a dix ans, elle abrite en ce moment pour son entretien le Costa Pacifica, un des fleurons de la flotte du groupe croisiériste Costa entré l'an dernier au capital du Chantier naval de Marseille à hauteur de 33,3 %. Sa proximité, sans égale en Méditerranée, avec le terminal croisières du port de Marseille, au cap Janet, est en effet un des ses principaux atouts pour son activité et son développement à venir, les secteurs de la croisière et de la réparation navale étant étroitement liés. Costa Croisières, habitué depuis de longues années au port de Marseille et qui dispose « des plus grands navires naviguant en Méditerranée », comme l'a souligné son PDG Michael Thamm, a déjà investi dans l'affaire et n'exclut pas de participer davantage « si nécessaire ».
En attendant, sept de ses bateaux ont une escale de maintenance prévue à la forme 10, « soit un investissement total de 30 M€ sur six mois avec les trois qui sont déjà actuellement en cale sèche », a précisé le dirigeant du groupe.
* Le Chantier naval de Marseille du groupe San Giorgio del Porto (Gênes, Italie), 125 personnes aujourd'hui, exploite également depuis 2010 les formes 8 et 9 du port phocéen.
Retrouvez l'intégralité de notre reportage dans TPBM en date du 13 décembre.