« Dans un contexte de restrictions financières, il nous faut inventer de nouveaux montages avec le privé pour réaliser certains équipements », justifie Laure-AgnèsCaradec, adjointe à l’urbanisme de la mairie de Marseille. Soucieuse de ne pas alourdir le poids de sa dette (1,82 milliard d’euros fin 2015), la Ville compte confier à un groupe privé une mission globale de longue durée (30 ans) qui comprend à la fois « la conception, la construction, l’entretien, la maintenance et l’exploitation » de deux nouvelles piscines sur les sites d’Euroméditerranée et de Luminy.
Reste à dénicher des candidats. Pas simple. Car de manière générale, « l’équilibre économique de ce type d’équipement reste structurellement déficitaire, notamment du fait des coûts induits par les ressources en eau, en énergie et en personnel », admet la délibération votée par les élus ce 8 février. Cette donnée s’ajoute au coût de l’investissement dont le montant « avoisine les 50 millions d’euros» selon la municipalité. Un chiffre à mettre en miroir avec les 350.000 entrées annuelles escomptées dans les deux équipements. Des recettes qui seront intégralement perçues par le délégataire.
La ville financera le « cœur de service public »
En contrepartie, la ville prévoit de participer au frais de fonctionnement en finançant le « cœur de service public » (sic) : l’apprentissage de la natation aux scolaires et l’accès au plus grand nombre via une grande amplitude d’ouverture et une tarification adaptée. L’opérateur pourra également puiser des revenus en valorisant une partie du foncier du site du secteur d’Euroméditerranée (non défini à ce jour).
Retrouvez la suite de cet article dans le numéro 1121 de TPBM (parution le 16/03/2016). Pour plus d'informations sur nos offres d'abonnement, cliquez ici.