Quinze bailleurs sociaux dans le bureau du maire de Marseille. L'image est peu habituelle pour être soulignée. Le 13 février, Jean-Claude Gaudin avait invité Bernard Oliver, le président de l'Association régionale des HLM pour évoquer le lourd sujet du logement social. En face du maire et de ses deux adjoints, Arlette Fructus, élue en charge du logement et de Patrick Padovani élu chargé de l'hygiène et de la santé, une quinzaine* de représentants de bailleurs sociaux, membres de l'ARHLM Paca.
Il y a bien entendu été question de la suite de effondrements de la rue d'Aubagne et des immeubles évacués. Pour « répondre aux besoins de relogements des ménages évacués du parc privé dégradé », le mouvement HLM régional a mis à disposition « près de 400 logements » a rappelé l'ARHLM dans un communiqué. L'association a aussi « accompagné la mise en place de la maîtrise d'œuvre urbaine et sociale » confiée à Soliha Provence par l'Etat et la ville de Marseille.
« La Ville et les bailleurs sociaux se sont engagés à faciliter l'action de la Soliha en identifiant toujours mieux les contacts au sein des organismes HLM pour organiser des visites, réaliser des états des lieux ou remettre des clefs et poursuivre les propositions à faire à la Soliha quand les logements se libèrent », a indiqué la ville dans un communiqué.
« Des entreprises au service d'une politique locale de l'habitat »
Mais au-delà de ce contexte d'urgence, c'est la question du logement qui a surtout été évoquée par Bernard Oliver. Les bailleurs sociaux sont « des entreprises citoyennes au service d'une politique locale de l'habitat » a souligné le président de l'ARHLM.
Ce dernier a proposé à la ville de bâtir « une relation de confiance » avec le mouvement HLM. Les bailleurs sociaux disposent d'un certain nombre d'outils. Pour les interventions sur le parc privé ancien dégradé, les bailleurs ont « confirmé l'importance et l'intérêt d'outils de portage telle la Société publique locale d'aménagement d'intérêt national actuellement projetée ou le recours à une procédure de type Programme national de requalification de quartier ancien dégradé (PNRQAD) qui ont fait leurs preuves par ailleurs ».
Dans le cadre du programme de renouvellement urbain qui se négocie actuellement avec l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), les bailleurs ont réaffirmé « leur mobilisation en précisant que sa réussite serait conditionnée par l'efficacité des dispositions prises pour la reconstitution des logements sociaux démolis ainsi que le traitement des questions liées à la sécurité ». « La ville va engager 110 millions d'euros et les bailleurs sociaux 523 millions d'euros, sur 1,1 milliard d'euros au total, pour financer 14 projets dont 13 situés dans les quartiers Nord », a rappelé la municipalité dans un communiqué.
* La délégation était composée des Directeurs généraux d'Erilia, 13 Habitat, Logirem, Unicil, Sogima, ICF Habitat sud-est Méditerranée, Logéo Méditerranée, Immobilière Méditerranée, Habitat Marseille Provence, Famille & Provence, Vilogia SA, CDC Habitat social, Grand Delta Habitat et Adoma.
