Le groupe Capelli, le groupe Demathieu Bard et la Sacicap Provence (groupe Procivis) : tels sont les trois opérateurs retenus par l'Entreprise sociale pour l'habitat Erilia (groupe Habitat en région) et la mission renouvellement urbain (MRU) de la métropole Aix-Marseille-Provence dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour la réalisation d'une opération d'environ 120 logements via le dispositif du bail réel solidaire (BRS) au cœur de la cité du Plan d'Aou (15e), dans les quartiers nord de Marseille. Au total, neuf promoteurs avaient déposé un dossier de candidature à cette consultation lancée au mois de février.
« Les trois candidats ont jusqu'au 30 septembre pour parfaire leurs offres qui seront ensuite examinées par le jury au mois d'octobre », précise Frédéric Lavergne, directeur général d'Erilia. « Le lauréat réalisera 80 logements en accession via le BRS et nous prendrons en charge le solde (40 logements) en maîtrise d'ouvrage directe », ajoute le dirigeant. L'ensemble de l'offre foncière sera géré par un organisme de foncier solidaire (OFS) mis en place par le bailleur. « Les ménages verseront un loyer modique pour le terrain et rembourseront un emprunt pour l'acquisition des murs de leurs logements », ajoute Frédéric Lavergne. Une dissociation bâti/foncier qui permet de réduire le coût d'achat pour les jeunes ménages en quête d'une offre à prix maîtrisé sur le marché immobilier marseillais. « Cet AMI est un pari dans ce quartier en renouvellement urbain », reconnaît le directeur d'Erilia. Une opération test que le bailleur pourrait dupliquer dans d'autres villes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur où se situe près de la moitié de son patrimoine (61 200 logements).
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Dernière pièce du PNRU
Le projet aura pour décor une parcelle d'environ 2,1 hectares située au sud-ouest du plateau de Saint-Antoine, en surplomb de la rade phocéenne. Une friche qui constitue l'une des dernières réserves foncières de ce quartier (900 logements) engagé depuis deux décennies dans une grande opération de rénovation urbaine, avant même l'entrée en scène de l'Anru dans le paysage institutionnel. Une cure de jouvence de 116 millions d'euros qui touche aujourd'hui à sa fin avec la livraison du Monticole, ensemble agrégeant une médiathèque (1 200 m2), un centre de santé (le bailleur cherche des professionnels désireux de s'installer sur place), des bureaux et un restaurant. Cette opération constitue la dernière pièce d'une série d'équipements publics réalisée sur le site dans le cadre du projet de rénovation urbaine (centre social, crèche, plateau sportif...), en marge des opérations de démolition-reconstruction de logements (environ 300 logements reconstruits sur et hors site).
