AccueilBTPMarseille : 450 000 euros pour enterrer la carrière antique de la Corderie

Marseille : 450 000 euros pour enterrer la carrière antique de la Corderie

A Marseille, l’Etat va enfouir la carrière antique grecque de la Corderie, pour la protéger. Une décision prise après étude de la direction générale des patrimoines et de l’architecture. Un chantier de trois mois.
Le site de La Corderie en 2017.
Denis Gliksman, Inrap - Le site de La Corderie en 2017.

BTPBouches-du-Rhône Publié le ,

Le feuilleton de la carrière antique grecque de la Corderie, à Marseille, refait surface. Dans un communiqué, la préfecture des Bouches-du-Rhône annonce « la décision d’enfouir la Corderie pour la protéger ». Cette décision de remettre sous terre le site archéologique de la Corderie va coûter 450 000 euros en travaux de terrassement. Un chantier estimé à trois mois. Selon la préfecture ce ré-enfouissement va « permettre de transmettre ce patrimoine aux générations futures ». Il ne s’agit pas simplement de recouvrir de terre les vénérables traces du passé. « L’architecte des bâtiments de France, conservateur du monument, a confié une mission à un bureau d’études spécialisé en hydrogéologie sur la faisabilité et l’accompagnement technique du ré-enfouissement, notamment vis-à-vis de la gestion des eaux et de la statique », détaille la préfecture. « Le mode opératoire retenu, mis au point en lien avec Vinci, consiste à remblayer la carrière avec mise en place d'une noue étanche sous la surface finie, agissant comme un bassin de rétention s'évacuant dans le réseau communal via l'installation de la copropriété », explique le communiqué.

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Enterrer la carrière antique de la Corderie pour la protéger

Cette décision résulte d’une « démarche scientifique ». « Une première analyse a été faite par François Botton, architecte en chef des monuments historiques. Elle a été confirmée par le service chargé de l’inspection au sein de la direction générale des patrimoines et de l’architecture du ministère de la culture », rappelle la préfecture. « Il apparaît que la très grande fragilité des vestiges ne permettrait pas d’en garantir la conservation pérenne par une couverture extérieure ». « Par ailleurs, l’instabilité du site risque d’affecter le rempart historique de la ville de Marseille fragilisé à la suite de l’excavation qui surplombe le site », concluent les services de l’Etat. « Le ré-enfouissement constitue une mesure réversible et pérenne de sauvegarde des vestiges autorisant si besoin, pour des expertises scientifiques nouvelles ou des motifs de conservation, des réouvertures ponctuelles », ajoute la préfecture dans un communiqué. Bref, les générations futures auront le loisir de déterrer la carrière antique...

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