Bâtonnier en exercice du barreau de Draguignan, Maître Marie-Pierre Pradeau-Izard perpétue à travers les Assises de la déontologie et de la profession, une manifestation qui est devenue un rendez-vous annuel de proximité incontournable pour les avocats de son ordre. S’inscrivant dans le cadre de l’obligation de formation continue, ces assises, précédées le 9 mars dernier de la conférence-débat sur la réforme du travail, en partenariat avec TPBM, sont considérées par Maître Pradeau-Izard comme « une piqûre de rappel indispensable. La déontologie est l’ADN de l’avocat, c’est ce qui nous distingue et nous distinguera toujours des autres personnes et services qui font de la prestation juridique, sur Internet et ailleurs, sans apporter les garanties qui font la sécurité. Y compris par rapport à l’avocat en entreprise, sujet qui revient de façon récurrente, considéré par beaucoup comme une atteinte à la déontologie et à l’indépendance de l’avocat. Cela étant, et parce que les entrepreneurs font partie de nos interlocuteurs habituels dans l’exercice de notre métier, j’ai souhaité coupler cette journée de formation avec une action d’ouverture au monde de l’entreprise. La profession d’avocat évolue à grande vitesse, le monde du droit également. Il y a une impérieuse nécessité à organiser des actions dynamiques de terrain sur des thèmes d’actualité, au regard de toutes les concurrences, afin de mieux faire connaître notre expertise. »
Gestion du temps et du stress
Ainsi, tous les sujets abordés en ateliers avaient une importance particulière, que ce soit « L’avocat face à la révolution numérique », « La robe et l’horloge, l’avocat en course », « L’avocat et la faute », « Responsabilité de l’avocat et préjudice ». Quatre thèmes indépendants et en même temps très liés. S’agissant de la responsabilité professionnelle, Maître Marie-Pierre Pradeau-Izard insiste sur le fait que « la profession est assurée, ce qui constitue une garantie essentielle pour le justiciable, contrairement à l’offre d’avocat numérique ».
Elle s’interroge aussi sur l’accélération du temps, « qui peut être source de défaillances et en conséquences d’aggravation des risques de responsabilité des avocats. Cette course contre le temps est une lutte de tous les instants pour tout gérer, d’autant que notre matière est évolutive et de plus en plus complexe. Une optimisation s’impose dans l’organisation, d’où un atelier dédié à la gestion du temps et du stress au cours de ces assises, ce qui nous permet de boucler la boucle avec la loi travail, évoquée lors du débat de début de journée, au sein de laquelle la santé est au centre des préoccupations du législateur. »