AccueilEconomie« Le projet d'unité touristique nouvelle du Sauze-du-Lac est aujourd'hui approuvé »

« Le projet d'unité touristique nouvelle du Sauze-du-Lac est aujourd'hui approuvé »

Le 26 avril, Michel Garcin, seul candidat en lice, a été réélu à la tête de l'UPE 05. Il compte reprendre les visites d'entreprises et organiser un grand colloque avec les pays de l'arc alpin.
Michel Garcin a été réélu à la tête de l'UPE 05 le 26 avril.
UPE 05 - Michel Garcin a été réélu à la tête de l'UPE 05 le 26 avril.

EconomieHautes-Alpes Publié le , Propos recueillis par Marie-France SARRAZIN

TPBM : Qu'est-ce qui vous a poussé à vous représenter ?

Michel Garcin : Le premier mandat a été étouffé par la Covid. Nous avons beaucoup travaillé pendant cette période, pris des mesures individuelles pour les entreprises en difficulté, mais ce qui fait le fondement de l'UPE (Union pour l'entreprise) n'a pas pu s'exercer correctement. Trois ans, c'est court. Quand j'ai pris la tête de l'UPE, nous n'avions pas de directeur, pas d'équipe mobilisée. Aujourd'hui, la situation s'est stabilisée avec une équipe opérationnelle. Je connais désormais les rouages, je peux mettre en place des actions concrètes.

« L'UPE 05 s'est muée en soutien indéfectible face à des chefs d'entreprise désemparés »

Par exemple ?

Nous étions trop nombreux au bureau, nous n'arrivions pas à réfléchir ensemble : nous sommes désormais 15, contre 19 auparavant. Il faut maintenir l'union du monde économique, mais être capables de réfléchir par nous-mêmes. Je voulais aussi garder un équilibre entre CPME (sept membres) et Medef (huit membres).
J'ai pris trop de charges sur les épaules, je n'ai pas assez délégué. Je veux impliquer tout le monde, responsabiliser les élus, désigner des responsables de commission sur des sujets précis. Dans trois ans, je ne veux pas partir sans succession assurée et m'attache donc à former quelqu'un.
Il faudrait également que l'UPE devienne propriétaire de ses locaux. Nous cherchons donc une surface assez grande pour nous accueillir, avec des places de parking.
Nous comptons désormais 590 adhérents. Depuis quelque temps, nous avons accentué notre contact auprès des grosses entreprises. Nous ne fermons pas la porte aux indépendants mais nous structurons les choses.

Quid des visites d'entreprises ?

En 2020, nous en avions organisé une dans le nord du département, en compagnie de Joël Giraud, alors député, et du sous-préfet, Jean-Bernard Iché. Nous avions visité les chalets Lombard Vasina, à Saint-Martin-de-Queyrières, et la Société alpine de boucherie, à Briançon. Je souhaiterais reprendre ce concept une fois par trimestre, en conviant une vingtaine de personnes maximum. L'idée consiste à connaître le fonctionnement de l'entreprise, ses investissements, ses soucis, à la mettre en valeur en faisant par exemple appel à un vidéaste dont le film serait ensuite diffusé à la presse et sur les réseaux sociaux. Et aussi à pouvoir apporter des solutions.

Justement, vos interventions sont-elles suivies d'effets ?

En 2021, une délégation de six membres de l'UPE est montée à Paris rencontrer Joël Giraud, alors ministre, au siège du Medef. Nous avions évoqué des nœuds administratifs. Les Salaisons du Champsaur, par exemple, avaient obtenu 600 000€ au titre du Plan de relance pour la construction d'une extension de leur site de production, mais qui nécessitait une modification du plan local d'urbanisme. Les délais de cette formalité administrative étaient incompatibles avec la date butoir d'obtention du Plan de relance. L'entreprise a finalement pu obtenir un temps supplémentaire.

L'UPE 05 à la rencontre de Joël Giraud pour booster ou débloquer des dossiers économiques

Un autre dossier a bougé, alors qu'il aurait été enterré : le projet d'unité touristique nouvelle Bayle Coste du Lac, au Sauze-du-Lac [à la peine depuis 15 ans, soumis aux lois Montagne et Littoral et ayant fait l'objet de multiples recours de la part d'associations écologistes, NDLR]. Nous avions commencé, avec la CCI, l'Agence de développement et la Fédération du BTP, par rencontrer la préfète des Hautes-Alpes pour lui expliquer les retombées économiques que ce programme de 30 M€ engendrerait pour le département. Nous avions ensuite évoqué le dossier à Paris, avec Joël Giraud, qui est intervenu deux semaines après. Après passage en commission des sites, l'UTN est aujourd'hui approuvée [la préfète a signé l'arrêté autorisant la création de l'UTN le 18 mai, NDLR].

Le point sur l'avancement de trois projets structurants pour les Hautes-Alpes

Quels sont les autres sujets qui vous occupent actuellement ?

Nous nous attaquons à la problématique du logement des saisonniers dans le Briançonnais. Il s'agit ensuite de trouver des salariés pour les entreprises de l'hôtellerie-restauration. Le niveau de réservation est élevé pour cet été, mais les établissements envisagent d'ouvrir partiellement en raison du manque de personnel. Figure aussi la question de la hausse des salaires. Encore faut-il que le gouvernement baisse les charges pour la permettre. Gouvernement, qui, d'ailleurs tarde à mettre en place des actions. On a l'impression qu'il ne se passe rien, si ce n'est l'inflation, la hausse des prix. On ne sait pas où l'on va, nous avons beaucoup d'interrogations, tout cela freine les initiatives.

Ce qui fait la force de l'UPE, c'est la multitude d'événements qu'elle organise, cette mise en réseau. Quel est le calendrier des prochains mois ?

Le 4 juillet, nous serons à Savines-le-Lac lors du Big Tour, organisé par Bpifrance et soutenu par le Medef national. Le lendemain, nous organisons notre grande soirée d'été à Embrun où nous pourrons accueillir 600 personnes au Rooftop.
Cet automne, nous recevons dans les Hautes-Alpes les Trophées régionaux des entreprises positives ainsi que le Forum du numérique, au Quattro, à Gap, avec la présence d'une quarantaine de stands et des interventions, dont une sur la cybercriminalité, un méfait que beaucoup d'entreprises subissent.
J'ai aussi la volonté d'organiser un colloque avec les pays européens de l'arc alpin autour de la formation des jeunes, les nouveaux modèles des stations de ski face au réchauffement climatique... L'idée c'est de comparer, voir comment ça marche ailleurs, faire du benchmarking.

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