Une prise de contact que l'intéressé a mis à profit pour esquisser sa feuille de route et dérouler sa méthode. « Je ne resterai pas dans mon bureau. J'irai sur le terrain le plus souvent possible afin de dialoguer avec tout le monde », a affirmé l'ancien préfet de Nouvelle Aquitaine. Un terrain qu'il a déjà eu l'occasion de labourer durant les deux années passées à Toulon à la tête de la préfecture du Var (en 2004 et 2005). Le Var, un département cher à son cœur puisqu'il y possède une maison dans laquelle « il passe toutes ses vacances ». Durant son passage à la préfecture de Toulon, Pierre Dartout a pu toucher du doigt les défis auxquels doit faire face la région Provence-Alpes-Côte d'Azur : « Une région attractive confrontée à une forte pression démographique notamment sur les trois départements de sa frange littorale ». Cet engouement a évidemment son revers en termes d'habitat et de mobilité : « Il faut permettre l'accès à un logement de qualité à un prix raisonnable et améliorer les infrastructures de transport », indique-t-il. Produire plus de logements sociaux ? L'équation sera au menu du prochain comité régional de l'habitat et de l'hébergement (CRHH) prévu le 22 décembre. Alors que les derniers chiffres laissent prévoir une chute de la production en 2017, le représentant de l'Etat tend la main aux bailleurs sociaux inquiets de la baisse des APL : « J'aurai des contacts avec chacun d'eux pour examiner leur situation au cas par cas ».
Mutualiser les missions et les moyens des collectivités
Se sachant attendu au tournant sur cet enjeu de la mobilité, Pierre Dartout déclare vouloir « aborder le sujet le plus rapidement possible avec la métropole Aix-Marseille-Provence ». « Marseille est une métropole qui occupe une position géostratégique centrale entre Gênes et Barcelone ». Une place que « l'Etat a le devoir de conforter ». Avec des moyens sonnants et trébuchants ? Comme son prédécesseur, le nouveau préfet s'est bien gardé de dire combien l'Etat mettrait sur la table métropolitaine. La réponse se trouve à Bercy et à Matignon. Reste que l'heure n'est plus à la prodigalité. « Dans un contexte budgétaire contraint, il faut étudier comment mutualiser les missions et les moyens des collectivités ». Une ambition qui passera par la fusion de la métropole AMP et du département des Bouches-du-Rhône ? Le préfet refuse de se prononcer sur la pertinence de ce projet. « L'évolution institutionnelle est un sujet extrêmement important. L'Etat doit accompagner l'ensemble des collectivités pour mener une réflexion sereine sur cette question », s'est-il borné à préciser.