Le 4 octobre, la Safer Paca a nommé à sa tête un homme de la maison. A 51 ans, Laurent Vinciguerra quitte la direction départementale de la Safer des Alpes-de-Haute-Provence, à Manosque, pour devenir son directeur général Paca. Il prend la suite de Max Lefevre, arrivé en 2017. Entré en 2008 à la Safer comme directeur départemental des Hautes-Alpes, Laurent Vinciguerra connaît bien les questions agricoles et foncières, ainsi que les rouages de cet organisme public.
Un parcours 100 % régional
Né à Marseille, mais originaire d’un village de corse du sud, il a réalisé une carrière 100 % régionale « au service d’un territoire qu’il connait bien ». Après une prépa au Lycée Thiers à Marseille, Laurent Vinciguerra sort diplômé de l’ENITA avant d’entamer sa carrière à Gap au sein du Conservatoire Botanique National Alpin. Il entre ensuite au Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes pour prendre la direction de la station expérimentale La Tapy, dans le Vaucluse.
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Il entend s’inscrire dans la continuité de la politique menée par l’équipe dirigeante de la Safer Paca. « J’aborde cette mission avec humilité mais avec confiance et sérénité. Je suis confiant en l’avenir parce que je suis persuadé que la Safer est une belle entreprise. Ses missions d’intérêt général et de service public sont nobles et vertueuses. Les enjeux à venir sont identifiés », explique-t-il.
Reconquête du foncier agricole
Ce dernier entend « poursuivre les efforts en matière de préservation du foncier, de lutte contre l’artificialisation des sols et les changements de destination ». Il entend que la Safer soit « force de proposition en matière de production de connaissances et d’observation foncière ». La Safer doit aussi « contribuer au renouvellement des générations en agriculture en s’appuyant sur des outils qui feront gagner en lisibilité auprès des porteurs de projets agricoles ».
Dans les priorités est aussi fixée l’aménagement la restructuration et la consolidation des exploitations agricoles. La Safer Paca doit aussi contribuer à « être un maillon fort de la souveraineté alimentaire notamment au travers des projets alimentaires territoriaux » et « être un acteur du développement local en lien avec les politiques publiques portées par nos collectivités ». Enfin, son nouveau directeur entend qu’elle soit « innovante en matière de reconquête des espaces agricoles » et sur « les questions de transition énergétique et de résilience face au changement climatique ». Sa feuille de route est bien chargée, dans une région qui connaît une forte tension sur le foncier.
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