A l'écoute de la lecture chronologique par la maire de La Seyne-sur-Mer, Nathalie Bicais, des avatars administratifs en tout genre, depuis une première délibération municipale le 29 mai 2012, s'agissant du projet de réhabilitation des ateliers mécaniques, on a l'impression d'une situation kafkaïenne. De recours en boucle (y compris du préfet) en jugements à rallonge, dont certains sont toujours en cours, le site sur lequel était envisagé sur plus de 21 000 m2 un vaste pôle culturel et de loisirs, mêlant patrimoine et modernité, incluant un complexe cinématographique, est toujours en friche.
En attendant les dernières purges, Nathalie Bicais veut reprendre la main, tout du moins les devants. Elle a décidé d'engager la ville dans une réflexion globale, urbanistique, écologique, économique et sociale, à l'échelle d'un quartier qui englobe également dans le même périmètre (la rue les sépare) 40 000 m2 des escaliers mécaniques des CNIM (apparemment « prêts à vendre ») et un large parvis. Le tout en bordure de littoral. Un espace unique, et une chance à ne pas manquer, dont la dimension dépasse La Seyne pour s'inscrire dans la rade métropolitaine.
Ainsi, tout en laissant la porte ouverte à ceux qui étaient jusqu'alors pressentis, et à d'autres « investisseurs ++ », elle envisage de confier une mission d'ingénierie à l'Agence d'urbanisme de l'aire toulonnaise (Audat) et de lancer un appel à manifestation d'intérêt (AMI). Quant au cinéma, elle y tient toujours et plus que jamais, mais pas forcément sur cet emplacement.