Cinquante-quatre personnes s’activent désormais dans la pharmacie d’Avignon. Bureaux, zone de stockage des médicaments, deux salles blanches classées ISO 8, ces 3 000 m2 sont entièrement neufs.
Tout est parti du diagnostic de vulnérabilité au risque inondation de l’hôpital en 2005 et de ce constat : en cas de rupture de digue, il pourrait y avoir jusqu’à trois mètres d’eau sur le site. L’établissement a donc défini une stratégie technique et mis en place un programme pluriannuel de travaux : en 2008, la restructuration des installations électriques, en 2010, la construction de l’extension sud et enfin en 2017, l’édification d’une nouvelle pharmacie.
Etude lancée en 2011
Pour le projet de nouvelle pharmacie, les études de faisabilité ont été lancées en 2011. L’objectif était de relocaliser la pharmacie d’Avignon. Un fait qui a été déterminant dans l’implantation de la pharmacie, c’est la proximité avec la manutention automatique, c’est-à-dire le transport logistique pour l’ensemble des unités de soins. Ensuite, a été conçu le programme des travaux et un concours d’architecture a permis de désigner l’Atelier Archipel, associé à RMA Architectes et à Ingérop. Sur sept lots, l’entreprise Lions en a remporté deux : chauffage/ventilation/climatisation et plomberie.
Les travaux ont débuté en juin 2015 pour une durée de 19 mois. Le coût global du projet est évalué à 6,5 millions d’euros TTC.
« La première phase était celle de l’étude et de l’exécution via la création de plans, de calcul, de dimensionnent des installations », souligne Florian Desfonds, responsable d’activité de Lions, filiale du groupe Spie. Puis, est intervenue la seconde phase de réalisation, suivie du côté de l’entreprise Lions par un responsable d’affaires, un chef de chantier et des équipes travaux.
Visite guidée
La zone de stockage des médicaments possède une centrale de retraitement de l’air de 17 000 m3/heure. L’air y est diffusé par des gaines textiles. « Cela permet une diffusion régulière entre les racks de stockage », explique Nicolas Gsell, responsable de Lions. « Il faut une température constante dans une pharmacie : autour de 20 degrés », ajoute Carlos Barrios, responsable de la maîtrise d’ouvrage conduite d’opération au centre hospitalier d’Avignon.
Les salles blanches servent à la reconstitution des chimiothérapies pour les hôpitaux d’Avignon et d’Orange. A l’année, 12 000 poches sortent de ces salles blanches. Ici, sont préparés des médicaments très sensibles administrés aux patients, il faut donc que l’endroit soit le plus propre possible. A l’intérieur des isolateurs, l’air est stérile.
Sur le toit, se trouvent « les deux centrales de traitement de l’air, une pour chaque salle blanche, et un groupe froid dédié à ces deux centrales », complète Florian Desfonds. Objectif : renouveler l’air 20 fois en une heure.