La décision de la CNDP n’est pas une première : au printemps 2003 déjà, la commission avait repoussé pour le même motif la demande de la communauté urbaine au sujet de la première tranche du projet de tramway. A l’époque, la CNDP avait indiqué rester à la disposition de l’Epci pour le « conseiller dans la préparation le plus en amont possible la participation du public à l’élaboration du projet ».
Un projet à plus de 400 millions d'euros
Rappelons que le 15 mai dernier, MPM a voté les délibérations entérinant le lancement des marchés de maîtrise d’oeuvre pour une extension du tramway à la fois vers le sud et vers le nord, sur 10,6 km au total (devis estimé : 418 à 430 M€ HT matériel roulant compris).
5, 7 km et 13 stations au Sud
Au sud-est de l’agglomération, le projet prévoit la création d’un axe d’environ 5,7 km doté de 13 stations supplémentaires jusqu’à la Rouvière (9e), avec une première phase d’ici 2020 entre Castellane et le futur Boulevard urbain sud (4,2 km et 10 stations), via l’avenue Cantini et le boulevard Schloesing. Cette tranche initiale intégrera notamment la réalisation d’un nouveau centre de maintenance et de remisage à Montfuron (9e), sur le site récemment libéré par les hélicoptères de l’AP-HM (2,5 ha), près du terminus actuel de la ligne 2 du métro. Devis estimé de l’opération : 139 millions d’euros.
4, 9 km au Nord
Vers le nord, MPM prévoit d’étirer la ligne 2 sur 4,9 km, depuis Arenc vers le lycée Saint-Exupéry (15e), via la Cabucelle et le Cap Pinède (11 stations). Le projet devrait se dérouler en plusieurs phases, avec une première tranche de 1,8 km d’ici 2022 entre Arenc et le boulevard du Capitaine Gèze (4 stations), près du futur terminal du métro.
Pour mener à bien ces chantiers, MPM pourra compter sur le soutien de l’Etat : fin 2014, le ministère de l’Ecologie lui a alloué une enveloppe de 29,87 millions d’euros au titre du troisième appel à projets en faveur des Tcsp. Seule condition : les travaux devront démarrer avant le 31 décembre 2017.