Deux ans après le choix du groupement de maîtrise d'oeuvre, l'opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (Oppic, Paris) vient de lancer les consultations des entreprises pour les travaux de construction de l'Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) à la porte d'Aix.
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Le marché lancé ce 23 décembre par le bras technique du ministère de la Culture se décompose en sept lots séparés (lot A : gros œuvre - enveloppe ; lot C : menuiseries extérieures & murs rideaux aluminium ; lot D : serrurerie – métallerie ; lot E : menuiseries intérieures, peinture sur supports bois ; lot F : cloisons - doublages - plafonds suspendus, revêtements de sols, peinture ; lot H : chauffage, ventilation, plomberie sanitaires ; lot I : électricité courants forts-courants faibles, photovoltaïque). Les autres lots (menuiserie extérieure bois, mur mobile, ascenseurs, plantations, réseaux divers...) feront l'objet d'une consultation en procédure adaptée dans une phase ultérieure.
Les candidats ont jusqu'au 27 janvier 2020 pour présenter leurs dossiers. Cinq entreprises (au maximum) seront sélectionnées dans la foulée pour chaque lot. Les lauréates seront retenues au printemps 2020 en vue d'un démarrage du chantier au second semestre 2020. Les travaux devraient durer 26 mois (dont 12 de gros oeuvre) en vue d'une livraison pour fin 2022/début 2023.
En marge de ces consultations classiques, l'Oppic a lancé une consultation portant sur la réalisation d'une œuvre du « 1% artistique ». L'oeuvre attendue « devra chercher à créer un dialogue fécond entre création artistique et création architecturale, comme le territoire méditerranéen en a déjà connu », et ce « dans un objectif de simplicité et de durabilité », précise l'avis publié le 18 septembre dernier. Les artistes intéressés ont jusqu'au 29 janvier pour proposer leurs projets. Montant du budget : 242 000 euros TTC.
Trois structures regroupées sur un même site
L'IMVT regroupera les trois établissements d'enseignement supérieur ayant pignon sur rue dans le domaine de l'aménagement urbain : l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Marseille-Luminy (Ensam), l'antenne marseillaise de l'Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles et l'Institut d'urbanisme et d'aménagement régional (IUAR), département de la faculté de droit et de sciences politiques d'Aix-Marseille-Université.
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Les deux premiers sont basés à Marseille : les 1 070 étudiants de l'école d'architecture (la 4e de France) sont aujourd'hui à l'étroit dans un écrin de 5 300 mètres carrés construit en 1968 sur le campus de Luminy, aux portes du parc naturel des Calanques. L'exiguïté des locaux a d'ailleurs conduit l'Ensam à se doter de locaux préfabriqués en 2012. Les 87 étudiants de l'école du paysage sont quant à eux installés dans des locaux (700 m2) situés sur le boulevard d'Athènes, près de la gare Saint-Charles. L'IUAR (186 étudiants), de son côté, est implanté dans d'anciens locaux administratifs de l'Armée de l'air (760 m2), près de la faculté de droit à Aix-en-Provence.
Un bâtiment de 13 500 m2
En 2023, ces trois structures se regrouperont dans un bâtiment bioclimatique neuf d'environ 13 500 mètres carrés de surface de plancher (pour 9 655 mètres carrés de surfaces utiles) érigé sur une parcelle de 5 000 mètres carrés située juste en dessous de l'école de commerce EMD, dans la périmètre de la Zac Saint-Charles, l'une des pièces opérationnelles d'Euroméditerranée.
L'opération inscrite au contrat de plan Etat-région représente un investissement global de 45,7 millions d'euros TTC (dont 27,5 M€ HT de travaux), plus 2,61 millions pour l'acquisition du foncier. La dépense sera prise en charge par l'Etat (52,8%), la Ville de Marseille et la Région Provence-Alpes-Côte d'Aur (12,4% chacun), la métropole Aix-Marseille Provence (12,1%), le Département des Bouches-du-Rhône (4%) et l'Ensam (6,3%).