A l'issue de son deuxième conseil d'administration de l'année 2022, le 1er juillet, l’Etablissement public foncier Provence-Alpes-Côte d’Azur (EPF Paca) a annoncé avoir approuvé 40 dossiers pour un montant d’engagement de 123,7 millions d’euros. « Soit un total cumulé à ce jour de 2 487,6 M€ d’engagement financier sur 46 EPCI [Etablissements publics de coopération intercommunale, NDLR] conventionnés », précise l’établissement.
L’Etablissement public foncier Paca à fond sur les fonds
Tous les départements sont concernés, mais le focus s'est porté sur deux dossiers emblématiques. Le premier : la vente à Roquebrune-Cap Martin (Alpes-Maritimes) du site de la base aérienne 943 (Capitaine Auber), dans le quartier Carnolès. D'un montant de 23 M€ HT, cette vente est la plus importante jamais effectuée par l’EPF Paca. L'opération porte sur la programmation de 30 750 m2 de logements (soit 405 logements, dont 150 logements sociaux), 4 550 m2 d’activités, commerces et loisirs et 5 700 m2 d’équipements publics. La cession prévisionnelle à la SPLA Riviera Française Aménagement est prévue le 19 juillet.
Autre opération : l'acquisition du site de la Direction départementale des territoires et de la mer du Var (DDTM) sur la commune de Toulon. Cette opération, réalisée dans le cadre de la convention d’anticipation foncière de Mayol à Pipady, et d’un montant d’au moins 13 M€, est prévue pour le 4e trimestre 2022.
De Mayol à Pipady : Toulon prend la mer à bras le corps
« L’EPF m’a permis d’aménager ma ville sans argent »
L’établissement qui souffle ses 20 ans en 2022 a souhaité parler de ses 295 partenaires que sont les communes et les agglomérations. « Nous pouvons dire qu’une commune sur trois travaille avec nous. C’est une réelle satisfaction de voir ce nombre augmenter d’année en année », souligne Nicolas Isnard, président de l'EPF Paca. Pour aller encore plus loin, l’établissement organise depuis trois mois des rencontres dans les différents départements de la région. « C’est un travail nécessaire, surtout après des élections municipales, car beaucoup de maires méconnaissent l’EPF, notamment ceux des villes de taille modeste », estime-t-il. « Beaucoup pensent encore que nous nous intéressons essentiellement aux grands projets. » D'autres encore « que nous faisons uniquement du logement social ».
Et quand on lui demande ce qui le motive à organiser ce type de rencontre, Nicolas Isnard qui est également maire de Salon-de-Provence est clair sur le sujet : « L’EPF m’a permis d’aménager ma ville sans argent. Cette chance il faut que mes collègues en profitent. C’est pour cela que je suis devenu président de l’EPF et que je n’hésite pas à prendre mon bâton de pèlerin pour évangéliser les maires de la région. »