Dans sa vie, Karina Badih a beaucoup voyagé et a vécu grâce à l'artisanat, touchant ainsi à beaucoup de métiers manuels et créatifs. Cette Argentine a désormais posé ses valises en France, dans le vieux Antibes. Depuis quatre ans, dans son atelier, elle réalise des bijoux fantaisie.
Cette autodidacte travaille l'argent brut depuis plus de dix ans. Elle fond le métal, le prépare et réalise ses pièces. Elle n'hésite pas à répondre à certaines demandes de ses clients (à partir d'un dessin ou d'une photo) et répare également les bijoux anciens. Jamais à court d'idées, elle aime innover, oser. Elle réalise par exemple des bagues de fiançailles avec du bois ou du corail… et beaucoup d'argent.
Premiers Vendredis
Sa clientèle est constituée essentiellement de locaux, mais aussi de touristes. « Ici, il y a beaucoup de bijouteries haut de gamme mais pas vraiment d'ateliers de fabrication. Il s'agit essentiellement de revendeurs. Moi, je fabrique mes pièces », insiste Karina Badih. Le premier vendredi de chaque mois, elle ouvre son atelier. Elle fait en effet partie du collectif Premiers Vendredis composé d'artisans du vieux Antibes (sculpteurs, céramistes etc.). Soucieux de communiquer davantage sur leur art, les membres proposent une visite-échange artistique autour d'un apéro, entre 18 h et 20 h.
Pour rendre son local encore plus vivant et attractif, elle invite également des artistes à exposer dans ses murs. Actuellement, c'est un photographe. « Je ne suis pas dans une rue passante alors il faut qu'un maximum de gens viennent nous découvrir. Tous les clients et passants sont les bienvenus. »