TPBM : Quelle est votre feuille de route 2019 ?
Jean-Charles Gros : Le CAUE 84 donne un avis sur toutes les demandes d'autorisation d'urbanisme. En moyenne annuelle, nous émettons 10 000 avis, nous recevons 3 000 personnes avec souvent une visite des futurs chantiers et tenons 2 000 permanences.Cette année, nous allons poursuivre notre présence au plus près des territoires, et notamment des particuliers, en nous rendant au moins une fois par mois dans chaque commune de Vaucluse.
Les architectes, urbanistes, paysagistes, environnementalistes et hydrologues de l'équipe apportent une attention particulière aux demandes d'accompagnement des collectivités pour leurs différents projets. Il faut savoir qu'entre l'émergence d'un projet et sa réalisation, il faut compter trois ans. Avec le renouvellement des équipes municipales en 2020, certains ne démarreront qu'après les élections. Alors, en connaissant les projets du prochain mandat, moins de temps sera perdu suite aux élections.
Nous sommes également partenaires d'une réunion le 16 février à Saumane sur la labellisation par l'Unesco, dans les prochaines semaines, de la pierre Sèche de Vaucluse. Enfin, nous sommes chef de file d'un beau projet Interreg sur la requalification paysagère des vallées alpines.
Pouvez-vous nous présenter ce projet de coopération transfrontalière ?
Nous souhaitions réfléchir sur l'avenir des anciennes industries papetières de Fontaine de Vaucluse. Nous avons donc, à la demande d'un partenaire allemand, candidaté auprès de l'Europe pour la réalisation d'une étude sur la requalification des friches industrielles dans les vallées Alpines. Ce programme nous accorde une aide financière de 200 000 euros. Nous allons travailler en étroite collaboration avec les CAUE de montagne mais aussi avec les autres pays de l'arc alpin. Ensemble nous allons réfléchir d'un point de vue environnemental sur le devenir de ces bâtiments et sites industriels, souvent en ruine. Des solutions doivent émerger pour leur donner une nouvelle vie, et pourquoi pas des financements. Pour cela nous allons aller ces prochains mois à la rencontre de nos interlocuteurs dans différents pays.