L'association Grand Secteur Grand Var fédère une dizaine d'acteurs privés parmi les plus importants de la zone commerciale à l'est de Toulon, qui s'étale essentiellement sur les villes de La Valette et La Garde. Soit une emprise de plus de 160 000 m2 comprenant commerçants, propriétaires fonciers non occupants, associations de propriétaires. « Notre objectif partagé est de faire rayonner la zone », explique Joanna Elbaz, présidente de l'association et directrice du centre commercial Grand Var. Lequel planche depuis 2017 sur l'amélioration de l'accessibilité et a fait réaliser une étude détaillée des enjeux et contraintes par un cabinet de conseil en urbanisme commercial.
Trois sujets prioritaires ont émergé des réflexions mises en partage dans l'intérêt collectif des structures, des consommateurs et au final de l'économie.
« Nous rencontrons de très grandes difficultés en matière de circulation automobile dans la zone aux heures de pointe, mais pas que. Cela concerne aussi les entrées et sorties, notamment au niveau du rond-point de la Bigue sur l'A57 qui est souvent saturé. Les travaux d'élargissement qui débutent à l'est de Toulon vont accentuer encore le problème ces prochaines années. »
Une difficulté que l'association veut transformer en opportunité et militer pour une bretelle autoroutière dédiée qui s'insèrerait dans le cadre de ce chantier qui démarre ces prochains jours pour les quatre années à venir. « C'est maintenant que cela se joue, les villes concernées et la Métropole Toulon Provence Méditerranée ont été sollicitées en ce sens », précise Joanna Elbaz.
Anticiper les évolutions
Autre sujet, probablement plus « accessible » en terme de réalisation, l'amélioration de la signalétique routière et piétonne à l'échelle de la zone, qui est « totalement à revoir. Les affichages officiels, du Département, des villes, de la Métropole, se mêlent à l'affichage privé sans homogénéité, sans cohérence aussi et donc sans efficience. C'est compliqué de se repérer, de trouver la bonne destination et ça rajoute des difficultés quand la zone est bouchée. Nous travaillons avec une agence de design pour faire des propositions, dans la concertation là aussi avec la Métropole qui a des velléités en la matière ».
Troisième volet, imbriqué dans les deux autres de façon diffuse, le développement durable et la transition énergétique. Il s'agit de favoriser la mobilité douce et les alternatives à la voiture, dans l'échange également avec les autorités responsables. « Les souhaits portent sur l'amélioration de l'offre de transports en commun dans la zone, des déplacements à vélo, à pied, en trottinette.., sur une montée en puissance de l'environnement végétal aussi. Les clients sont demandeurs. Nous pouvons apporter aux collectivités notre regard de terrain, notre côté opérationnel au quotidien, afin d'anticiper ensemble les évolutions nécessaires », exprime la présidente de l'association.