En 1936, le grand-père de Didier Garcin fonde à Thèze la société avec son fils. Tous deux travaillent ensemble, pendant que Didier, passionné par le métier, part faire son compagnonnage à Cologne en Allemagne. En 1977, son père décède prématurément mais Didier Garcin n'est pas prêt à reprendre l'entreprise familiale. Pour conserver le savoir-faire, sa mère et deux associés immatriculent la société, ils prévoient la transition. Ce n'est que 10 ans plus tard, en 1989, que Didier Garcin revient en France et prend la gérance de « Garcin Construction Bois ». « La reprise de la société n'était pas une évidence pour moi. J'aimais ce métier, oui, mais il y a avait tout à faire, principalement sur les méthodes de travail qui étaient totalement différentes par rapport à mon expérience en Allemagne. »
En 1994, il installe sa société à Sisteron dans le parc d'activité du Val de Durance et quatre ans plus tard, il opère une véritable mutation en investissant dans un logiciel de Dessin assisté par ordinateur (DAO). En 2003, il agrandit ses locaux et en 2004, il achète son premier centre d'usinage, le Hundegger K2, qui lui permet notamment de capter en 2011 un marché de bâtiments tertiaires lancé par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Cadarache. Un tremplin qui lui permet en 2012 d'ouvrir un second centre d'usinage K2I à Montmaur dans les Hautes-Alpes. Il industrialise sa production et se lance parallèlement dans la construction de maisons à ossature bois. Le développement économique de l'entreprise va bon train. En 2016, elle compte 50 salariés.
Revenir aux fondamentaux
« Le toujours plus de marchés est venu naturellement mais je n'étais pas sûr que cela me corresponde », confesse Didier Garcin. En 2017, il décide de réduire la voilure et de se concentrer sur ce qu'il « maîtrise le mieux ». Il réduit son entreprise à 30 salariés, 10 en ingénierie et 20 sur les chantiers, et recentre son activité sur l'usinage.
Aujourd'hui, l'entreprise réalise un chiffre d'affaires de 3,5 M€ dont 40 % via des marchés publics et 40 % de marchés privés. La majeure partie du travail demeure la construction ossature bois pour 65 % (60 % habitations - 40 % bâtiments tertiaires), suivie de la charpente couverte pour 15 %, la rénovation de couverture pour 10 % comme la construction de bâtiments agricoles.