AccueilTerritoires« Finie l'époque où chacun gérait ses réseaux sans se soucier de la collectivité voisine »
Anthony Zilio, président du Syndicat mixte du bassin versant du Lez

« Finie l'époque où chacun gérait ses réseaux sans se soucier de la collectivité voisine »

Anthony Zilio, nouveau maire de Bollène, a été réélu président du Syndicat mixte du Lez, rivière impétueuse dont le bassin versant traverse 27 communes. Son mandat s'ouvre sur d'importants investissements et devrait voir le rapprochement des cinq communautés de communes déjà unies pour gérer collectivement le bassin versant du Lez.
Antony Zilio, maire de Bollène et président Syndicat mixte du bassin versant du Lez, mène deux gros chantiers d'équipement et d'aménagement pour 12 MEUR.
Mairie de Bollène - Antony Zilio, maire de Bollène et président Syndicat mixte du bassin versant du Lez, mène deux gros chantiers d'équipement et d'aménagement pour 12 MEUR.

TerritoiresVaucluse Publié le ,

TPBM : Prévoyez-vous d'importants investissements dans les prochaines années ?
Anthony Zilio
: Le Syndicat mixte du bassin versant du Lez réalisera d'importantes dépenses dans les années qui viennent. Déjà, le budget consacré à l'entretien de la végétation des cours d'eau atteint 450 000 € chaque année.
Mais nous débutons surtout un important chantier de 5 M€, qui s'étendra sur les années 2021-2022. Le projet vise à réduire le risque inondation lié à la traversée du Lez à Bollène. Pour atteindre cet objectif, le syndicat se porte acquéreur de 60 hectares de terres agricoles pour 2 M€. Les acquisitions, débutées en 2019, devraient se terminer au mieux en 2021, en partenariat avec les Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) de Paca et d'Auvergne-Rhône-Alpes. Le but est de pouvoir endiguer la traversée des zones urbaines de Bollène et maîtriser des espaces en amont, pour permettre la mobilité des flux et la rétention du cours d'eau. Le reste de l'investissement porte sur la création ou la reconstruction de 7 km de digues et d'ouvrages existants. L'emprise des travaux porte sur la commune de Bollène et une partie de Suze-la-Rousse, dans la Drôme.
Le dispositif contrera une crue centennale. Rappelons que les inondations de 1993, dans toutes les mémoires, avaient été provoquées, selon les experts, par une crue trentennale ou cinquantennale.

Avez-vous prévus d'autres chantiers ?
Un gros chantier de 7 M€ suit celui de la protection de Bollène sur les années 2021 à 2023. Ces travaux permettront d'optimiser la gestion de la ressource en eau, de réaliser des études sur les systèmes d'endiguement, d'améliorer la gestion des excédents de matériaux extraits du cours d'eau, d'étendre le système d'alerte des crues sur l'ensemble du bassin versant et de constituer une provision pour travaux d'urgence sur des installations existantes des 27 communes gérées par le Syndicat.

Comment s'effectue la relation avec les groupements de communes voisins ?
L'année 2018 fut charnière. La gestion des cours d'eau entre la Drôme et le Vaucluse vit une évolution de la gouvernance en profondeur depuis que la loi Gemapi [Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, NDLR] confère cette compétence aux communautés de communes avec une responsabilité pénale de leurs présidents. Les élus de Rhône-Lez-Provence (Bollène), Enclave des Papes - Pays de Grignan (Valréas-Grignan), Drôme Sud Provence (Pierrelatte), Baronnies en Drôme Provençale (Nyons) et de Pays de Dieulefit (Dieulefit) se rapprochent donc pour élaborer des solutions de rationalisation, de mutualisation de moyens dans une démarche d'intelligence collective. Finie l'époque où chacun gérait ses réseaux sans se soucier de la collectivité voisine.
Actuellement, les cinq groupements de communes étudient l'option d'utiliser les compétences du syndicat, dirigé par Jean-Louis Grapin, en assistance à maîtrise d'ouvrage sur leurs territoires respectifs. La démarche permettra de réaliser des économies d'échelle et surtout de concentrer l'ensemble de la gestion des risques de tous les cours d'eaux impétueux du bassin versant comme la Berre (28,3 km de long) ou le Lauzon (31,4 km). Les 56 000 habitants concernés y gagneront en sécurité.

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