Quatre hectares : c’est la surface du futur parc que l’Etablissement public d'aménagement Euroméditerranée (EPAEM) prévoit d’aménager à partir de 2017 dans le secteur de Bougainville (3e) à Marseille, près de l’actuel terminal de la ligne 2 du métro. Première pièce du grand parc urbain appelé à irriguer les 169 ha de l’extension de l’opération d’urbanisme, cet espace vert sera aménagé sur l’emprise d’anciens locaux d’activités (Quincanor) et de services (la fourrière automobile).
Ce parc baptisé « Bougainville » occupe une place stratégique, à la charnière de plusieurs programmes de renouvellement urbain : le parc Habité d’Arenc (2 000 logements), les Docks Libres (800 logements), le plan de sauvegarde de la cité Bellevue (800 logements), l’opération Anru* de Saint-Mauront (12 400 habitants),...
Un chantier de 37 M€
Avant de définir les contours de ce poumon vert, l’EPAEM engagera dès le 5 mars une concertation avec les CIQ** et les associations du secteur. Sous la houlette de l’agence Epiceum (Paris), une série de six ateliers permettra d’esquisser les grands axes du projet. Un travail de défrichage scindé en deux séquences : « dans un premier temps, il s’agira de déterminer les aménagements provisoires pour 2017, année au cours de laquelle Marseille sera capitale européenne du sport ; dans un second temps, on arrêtera le visage définitif du projet », explique Laure-Agnès Caradec, la présidente de l’EPAEM.
Réunion publique le 30 juin
Le fruit de ce remue-méninges collectif sera présenté lors d’une grande réunion publique, le 30 juin. Il servira ensuite de base à l’accord cadre que l’EPAEM passera à la fin de l’année 2016 avec le cabinet de paysagiste qui dessinera l’architecture végétale de ce nouveau jardin public. Un chantier écolo dont le devis est d’ores et déjà arrêté : 37 millions d’euros financés par les partenaires d’Euroméditerranée (Etat, région Paca, Conseil départemental 13, Métropole Aix-Marseille-Provence) et par l’agence de l’Eau (2,5 M€) au titre du contrat de baie. La création de ce parc sera en effet l’occasion de remettre à jour le ruisseau des Aygalades aujourd’hui enfoui dans une canalisation souterraine et d’expérimenter un système écolo de traitement des eaux usées par phytoépuration* (par des roseaux ou des bambous).
*Agence nationale pour la rénovation urbaine
** Comité d'intérêt de quartier
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