TPBM : Huit mois après la livraison de l’Astrolabe, où en est la commercialisation du programme tertiaire ?
Olivier Estève : L’Astrolabe est commercialisé à 60%. A ce jour, cet immeuble de 14.000 mètres carrés héberge près de 400 salariés de six organismes publics et privés : la MGEN (NDLR : Mutuelle générale de l’Education nationale), BPD Marignan, la Société marseillaise de crédit, le cabinet Michael Page et Page Personnel, le cabinet d’avocats d’affaires Fidal et l’EPA* Euroméditerranée.
On parle de l’arrivée de la RTM (Régie des transports marseillais). Confirmez-vous être en négociation ?
C’est un secret de polichinelle. Nous sommes effectivement en discussions avancées avec la RTM pour qu’elle s’installe sur le site. La régie pourrait prendre environ 6.200 mètres carrés, répartis entre l’Astrolabe (4.800 m2) et le Calypso (1.400 m2), le deuxième lot tertiaire de 9.700 mètres carrés que nous livrerons au printemps 2016.
On parle d’un loyer préférentiel de 200 euros/m2/an...
Je suis tenu à un devoir de réserve. Mais je peux vous dire que dans la négociation, on tient compte de la surface prise par le locataire et de la durée de son engagement (NDLR : la RTM s’engagerait sur un bail ferme de 9 ans).
La conjoncture n’est pas très porteuse. Est-ce que cela affecte la commercialisation du programme ?
Avec l’arrivée de la RTM, l’Astrolabe sera quasiment intégralement loué à la fin du premier trimestre 2016. A la livraison du Calypso, nous espérons atteindre un taux de réservation de 40 à 50%. Il est certain que le contexte économique atone impacte le marché. Toutes les métropoles sont frappées. Partout, les entreprises sont en quête d’économies et d’optimisation. Les grandes transactions sont rares. Le marché est animé par des demandes sur des surfaces moyennes inférieures à 4.000 mètres carrés.
A Marseille, la plupart des banques et des administrations ont déménagé dans des immeubles récents conformes aux dernières normes de performance énergétique. On cible les grands comptes qui sont installés dans des immeubles vieillissants. On leur explique qu’ils trouveront sur Euroméditerranée un environnement économique propice à leur développement. La hausse de loyer éventuelle induite par l’installation dans des locaux modernes est largement compensée par la réduction des charges. In fine, le coût par poste de travail ne change pas. Ce raisonnement du coût du poste de travail est rarement pris en compte. C’est pourtant ce ratio qui est déterminant.
* L’Etablissement public d’aménagement
La suite de cet article est à lire dans le numéro 1117 de TPBM (parution le 17/02/2016. Cliquez ici pour vous abonner (20€/an).