Dans son atelier cannois, Evelyne Civalleri propose à la vente des couteaux achetés à des fabricants mais aussi et surtout, elle entretient (aiguisage) et répare les couteaux professionnels et de table. Un travail à l'ancienne, à la main, avec des machines d'un autre temps.
« Dans ma famille, on fait ce métier depuis 1906, date à laquelle mon arrière-grand-mère a ouvert un magasin à Antibes. La technicité, le travail et les astuces se transmettent depuis de génération en génération. C'est un métier passionnant qui demande du temps, de la rigueur, une bonne communication avec le client et un réel savoir-faire qu'on ne peut pas apprendre sur les bancs d'une école », prévient Evelyne Civalleri.
Métiers de bouche
Ses clients sont principalement des professionnels. Cuisiniers, bouchers, traiteurs... les métiers de bouche sont les plus représentés. Mais certains particuliers viennent aussi faire entretenir leurs beaux couteaux qui « coûtent un certain prix et qui, pour être efficaces, demandent de l'entretien », explique cette artisane. Bien connue des professionnels, Evelyne Civalleri fait la tournée de ses clients, récupère les pièces à entretenir et une fois le travail effectué, elle rapporte (généralement le lendemain matin) les couteaux à leurs propriétaires.
Si l'activité se déroule sur toute l'année, certaines périodes sont plus intenses que d'autres. Ce fut le cas notamment à l'approche des fêtes de fin d'année. « Les métiers de bouche sont très sollicités. Les professionnels se préparent à beaucoup travailler et souhaitent un matériel parfaitement opérationnel », explique Evelyne Civalleri.