TPBM : Vous avez lancé depuis le début de votre mandat une politique globale de reconquête, d'embellissement et de valorisation des espaces publics cannois. Pourquoi une telle priorité ?
David Lisnard : J'ai fait de l'embellissement de la ville et de son cadre de vie un axe fort de mon engagement avant les élections et ensuite pendant toute la durée de mon mandat. Je considère qu'une ville mise en valeur, requalifiée, est beaucoup plus agréable à vivre pour ses habitants, beaucoup plus attractive pour ses visiteurs. La qualité des espaces publics est même un critère de compétitivité des territoires et permet de stimuler l'investissement privé. Cannes accueillant les plus grands événements internationaux, elle se devait aussi d'offrir des espaces publics modernisés, à la hauteur de son image et de sa notoriété.
Parmi les nombreuses opérations réalisées engagées où à l'étude, il y a des dossiers phares, touchant des lieux emblématiques : le Suquet, les Allées de la Liberté, la Croisette, etc. (voir carte ci-dessus). Que représente l'ensemble des projets au niveau budgétaire ?
Nous allons atteindre les 200 millions d'euros d'investissements engagés dans les projets de requalification de l'espace public entre 2014 et 2018. C'est un niveau d'investissement très élevé qui est rendu possible grâce à une politique financière très rigoureuse. En cinq ans, nous avons réussi à désendetter la commune de plus de 50 millions d'euros, sans augmenter les impôts et sans sacrifier les investissements structurants. Bien au contraire. En 2018, nous allons atteindre 76 millions d'euros de dépenses réelles d'investissements.
Comment la ville, en tant que maître d'ouvrage, opère-t-elle pour réaliser ces projets ?
Nous sommes très pragmatiques et nous n'avons pas de doctrine arrêtée entre études et mise au point des projets par nos services ou recours à une maîtrise d'œuvre externe. Nous avons tout de même renforcé nos compétences internes pour être en mesure de réaliser certaines opérations avec un service architecture de grande qualité, animé par Stéphane Becker et Valérie Capon. C'est la complexité des opérations, leur technicité, qui guident nos choix et nous orientent. En fonction de cette complexité, nous lançons des missions d'Assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO) puis des concours d'architecture. Pour le boulevard de la Croisette notamment, un concours devrait être organisé.