La reprise d'activité s'est faite sur la base du guide officiel de l'OPPBTP croisé avec les directives « maison » du groupe Colas, notamment s'agissant du port obligatoire du masque, et dans l'échange avec les donneurs d'ordre. Pour Christophe Fontaine, chef d'agence de l'Ouest Var (antenne filiale de Colas Midi Méditerranée sur le périmètre Toulon/Saint-Maximin), « les réflexions concertées de remise en route ont été appliquées sur un premier chantier test, afin de prendre nos marques ». En l'occurrence le chantier de gravillonnage sur le parking de la base nautique du Mourillon, à Toulon, du 14 au 17 avril, comprenant seulement cinq compagnons et un chef de chantier. « Le site était très dégagé et nous étions la seule entreprise. Cela nous a permis d'avoir le temps de nous organiser, de remettre les équipements aux ouvriers, d'expliquer les mesures, les gestes barrières, de prendre nos marques sur les conditions de transport et de travail dans la base vie agrandie, de tester grandeur nature la désinfection totale toutes les deux heures, y compris les outils et les engins ».
Pour Christophe Fontaine, dans la nouvelle façon d'évoluer sur site, il faut compter une heure de temps supplémentaire par personne et par jour. Pour ne pas impacter les délais, le temps d'activité journalier s'est allongé d'autant. « L'idée générale est de trouver les solutions pour reprendre en toute sécurité tout en répondant qualitativement et sans retard à la commande ».
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Garder les distances
Forte de cette reprise initiale, l'entreprise a décliné sa méthodologie sur ses autres sites, à savoir une vingtaine en cours. A fin mai, tous étaient opérationnels, soit quelque 110 personnes déployées sur le terrain (l'agence Ouest Var en compte 150). Parmi les chantiers importants et exemplaires dans la conduite des opérations, la poursuite du 2e tronçon de Lazare Carnot, en centre-ville de Toulon, le long du quartier Chalucet rénové, pour le compte de la métropole Toulon Provence Méditerranée. Une tranche optionnelle de travaux redémarrée le 25 mai, dans des conditions choisies de route barrée avec un cheminement piéton central différencié. « La route barrée permet de mieux garder les distances et de maîtriser les impacts entre les différents lots », explique Christophe Fontaine.
Le chantier, comprenant réaménagement de la zone, VRD, éclairage public, espaces verts, création de places de parking etc., devrait se terminer autour de la mi-août. En outre, la signalétique a été particulièrement soignée. Une sécurisation de tous qui n'est pas sans surcoût, dont la prise en charge fait l'objet au coup par coup « d'échanges là aussi constructifs avec les maîtres d'ouvrage ». L'enjeu étant conjointement de ne pas grever les finances des donneurs d'ordres dans la perspective des marchés futurs.