Un nouveau bâtiment a poussé juste au-dessus de SyMEnergie 05, dans la zone d'activités de Grande Ile, à Chorges. L'entreprise Gecalpes, spécialisée dans l'enveloppe du bâtiment, y a pris ses quartiers voilà bientôt deux mois. Un nouvel outil conçu pour accompagner le développement de la société, qui louait auparavant des locaux plus petits au bord de la RN 94.
Son dirigeant, Anaël Lalfert, a investi 850 000 euros dans son siège flambant neuf dont il a particulièrement soigné l'enveloppe, qui constitue pour lui une vitrine. « Nous voulions lui apporter un cachet architectural et montrer ainsi notre savoir-faire. » La partie administrative (200 m2) et l'entrepôt (600 m2) se distinguent par une différence de hauteur et par leur parement. « Pour les façades, en support métallique, nous avons appliqué un isolant en laine de roche 150 mm. L'espace bureaux présente un revêtement stratifié en FunderMax tandis que nous avons varié les types de bardage, cadencé et en lames plates, sur l'entrepôt », indique le chef d'entreprise.
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Un isolant en laine minérale et une membrane d'étanchéité synthétique FPO (thermoplastique polyoléfine) ont été apposés sur la toiture métallique, à laquelle a été intégrée une centrale photovoltaïque de 100 kWc dont l'électricité produite est destinée à la revente. Sur la partie administrative, alors qu'il avait initialement prévu une toiture végétalisée, Anaël Lalfert a réfléchi à l'installation d'une centrale en autoconsommation cette fois-ci, alimentant le véhicule électrique qu'il vient d'acquérir.
« Nous sommes suspendus au fil de la guerre en Ukraine »
Ce nouveau lieu améliore grandement le confort de travail des employés de Gecalpes, les quatre occupants de la partie administrative devant auparavant cohabiter dans un open space de 40 m2. Et les 600 m2 de dépôt permettent à l'entreprise de quadrupler sa capacité de stockage. Le dirigeant se félicite doublement d'avoir fait construire ces locaux juste avant la flambée des prix et la pénurie de matériaux ; il ne sait pas s'il aurait pu mener ce projet à bien dans le contexte actuel et peut désormais faire rentrer de la marchandise.
Si son carnet de commandes s'établit à un horizon de deux à trois mois, Gecalpes est en capacité d'accepter des chantiers immédiats, car des partenaires en sous-traitance lui assurent une main d'œuvre disponible rapidement. La rapidité d'exécution constitue un réel atout en ces temps de fluctuation de prix. « Pas facile d'anticiper les hausses de prix et les délais d'approvisionnement. Ça fait un an et demi que c'est le bazar. Début 2022, les voyants étaient au vert avec l'arrêt du pass sanitaire et les prix commençant à descendre mais la guerre en Ukraine en a remis une couche. Nous sommes suspendus au fil de ce conflit », constate le chef d'entreprise.
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Gecalpes se situe sur un créneau porteur d'un point de vue environnemental, entre les incitations à la rénovation énergétique et la RE 2020 dans les constructions neuves. Pendant la crise sanitaire, l'entreprise n'a jamais cessé de travailler et a même vu son chiffre d'affaires grimper de 25 % entre 2019 et 2020. 2021 s'est révélée une bonne année également. « En 2022, on devrait atteindre le même chiffre, voire un peu plus. Quant à la marge, on ne sait pas. »