Dix ans après les premiers coups de pioche, le tandem Fayat / Razel Bec s'apprête à livrer le chantier de génie civil de ce réacteur de recherche destiné à prendre le relais de son homologue Osiris de Saclay, en région parisienne qui a cessé de fonctionner fin 2015.
A l'instar du chantier de l'EPR* de Flamanville (Manche), la réalisation de ce programme de recherche a connu retards et surcoûts en cascade.
Face à l'explosion du devis (passé de 650 millions à 1,7 milliards d'euros en dix ans), le CEA et Areva, maître d'ouvrage des travaux qui fournit le bloc réacteur (via son ex filiale Areva TA désormais nationalisée) se sont entendus en 2015 pour remettre la main à la poche. La dérive de la facture a également contraint DCNS qui a avait raflé les lots « circuits fluides » et « ventilation, conditionnement d'air » à passer la main à Axima (Engie) et à Boccard.
Désormais doté d'un calendrier et d'un budget sécurisés, le CEA poursuit les travaux en vue d'une mise en service du réacteur en 2021. Il vient ainsi d'attribuer au tandem Spie Batignoles / Setec TPI le marché qui concerne les études de conception et la réalisation des travaux de construction du « bâtiment montage et magasins » (BMM). Cet ouvrage est destiné à la préparation, au stockage et au montage des dispositifs expérimentaux du RJH en vue de leur transfert pour être implantés dans le bâtiment réacteur de l'unité nucléaire. Le marché d'une durée de 16 mois se monte à 4,501 millions d'euros HT.
* Réacteur pressurisé européen
