Toujours très attendues au regard de l’intérêt, de l’originalité et de la qualité des sujets traités, les 11e Rencontres de la construction du BTP du Var prennent à nouveau cette année de la hauteur et permettent au secteur de faire un pas de côté. Au point d’essayer de toucher le sommet de… l’Etat. "Ecrire au président, un patron devait pouvoir dire ça" est la dernière impertinence voltairienne de la fédération varoise. Cassant l’idée qu’il « est à propos que le peuple soit guidé et non pas instruit », elle fait raisonner à nouveau ses adhérents en dehors des sentiers battus en invitant pour débattre, ce lundi 4 juillet au Télégraphe de Toulon, Michel Offerlé, professeur émérite de sociologie du politique à l’Ecole normale supérieure, contributeur à la revue Constructif de la FFB, auteur des ouvrages "Ecrire au président : enquête sur le guichet de l’Elysée" et "Ce qu’un patron peut faire : une sociologie politique des patronats".
Partant du constat qu’un millier de lettres sont envoyées quotidiennement au chef de l’Etat, la FBTP83 veut comprendre qui s’adresse ainsi au président, que lui écrit-on et pourquoi, tout en « mettant la sienne » en qualité d’organisation professionnelle. L’occasion d’avoir une réflexion de fond sur le monde patronal, sa représentativité, l’engagement syndical des dirigeants, le retour sur le devant de la scène des corps intermédiaires pour mieux raffiner la colère qui gronde dans nos villes, nos campagnes, au regard des carnets de commandes, du pouvoir d’achat, voire des inquiétudes sur l’avenir. Une belle mise en abîme des œuvres de l’auteur, de ses recherches aussi qui font référence, offrant la possibilité à la Fédération de se mettre elle-même sur le grill, notamment via son président Jean-Jacques Castillon.