La Ville de Briançon porte, outre la modernisation du parc des sports, deux autres gros projets d'aménagement. La friche de l'ancien sanatorium de Rhône Azur, propriété du groupe Ugecam, comprend six hectares de terrain et de 23 000 m2 de bâti.
Briançon : l'ancien sanatorium Rhône Azur reconverti en logements et bureaux
La Ville a déjà obtenu le classement d'une partie de la zone au titre des Monuments historiques pour, à la fois, protéger le patrimoine et disposer d'un « levier économique et fiscal » à destination des futurs investisseurs en quête de défiscalisation. Car le maire envisage la production de logements haut de gamme à côté d'une partie dédiée à de l'accession à la propriété. Les lignes du projet seront clairement définies, une fois rendues les conclusions de l'étude de programmation, menée par Kern + associés, courant juin. Après quoi, un appel à manifestations d'intérêt sera lancé pour sélectionner les opérateurs qui aménageront ces 23 000 m2.
« Un nouveau quartier va sortir de terre d'ici deux ans »
Ce futur quartier, majoritairement résidentiel, compensera le nombre de logements plus faible que prévu dans la ZAC Coeur de ville, davantage tournée vers l'économie, la culture et les services publics. Là aussi, le dossier avance. Les travaux du parc sont déjà engagés depuis ce printemps, à côté du marché couvert. « Un nouveau quartier va sortir de terre d'ici deux ans », se réjouit Arnaud Murgia, le maire de la commune. Il sera construit autour des trois emblématiques casernes en cours de réhabilitation.
Briançon : deux complexes hôteliers haut-de-gamme dans la nouvelle ZAC
A Berwick 3, transformée en cité administrative pour regrouper sur un site plus accessible l'ensemble des services publics en ville basse, le chantier démarre cet été par les opérations de désamiantage et de curage. Le gros des travaux commencera en janvier prochain pour 14 mois.
Les deux autres casernes seront converties en hôtels. La première, Berwick 2, accueillera près de 400 lits destinés aux millenials, exploités par Yoonly, marque du tour opérateur Travel Factory détenu par la Compagnie des Alpes. La deuxième, Collaud, deviendra un complexe quatre étoiles de 80 chambres, exploité par Noemys dans la gamme Garrigae, propriétés de caractère.
« Les permis des deux hôtels sont déposés. Les porteurs de projet sont en train de terminer les tours de table financiers pour un démarrage des travaux fin 2022, début 2023. Ces deux établissements vont générer une multitude de lits chauds à proximité de la télécabine du Prorel, qui mène à Serre Chevalier. Nous espérons aussi la création de 60 à 100 emplois directs par ce biais », indique l'élu.
L'économie sera aussi alimentée par la présence de commerces au rez-de-chaussée des bâtiments de cette ZAC. « J'ai fait voter une charte commerciale pour que ce ne soit pas erratique, mais complémentaire à l'offre existante », précise le maire.