Rénovation des chemins de Fontchristianne et de la Tour, création du premier tronçon de la voie douce Via Guisane qui doit relier Briançon au Monêtier-les-Bains (Serre Chevalier) et construction d'un centre technique municipal : c'est une série d'aménagements qui a été inaugurée, mardi 4 juin, par la mairie de Briançon. Ces différents chantiers représentent plus de 2,3 M€ d'investissement, dont 773 500€ apportés par l'Etat. Au côté du maire Gérard Fromm, la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer y a vu des réalisations qui « marquent une modernisation durable. Les aménagements prouvent que la ville est engagée sur la voie de la transition énergétique. »
L'achèvement de la rénovation du chemin de Fontchristianne permet de sécuriser les déplacements et d'embellir le quartier. Après la rénovation des canalisations d'eau potable, la création d'un séparatif eaux pluviales/eaux usées et l'enfouissement des réseaux secs, les lignes aériennes et les poteaux ont disparu du paysage. Les candélabres sont quant à eux passés au led. Le chemin de la Tour a lui aussi achevé sa métamorphose, entamée en 2017 : réseaux secs enfouis, pylônes déposés, nouveaux candélabres installés, aires de compostage et de conteneurs semi-enterrés aménagées. Sans oublier les trottoirs et places de parking créés.
Le long de la Guisane, c'est une première partie de la voie douce qui a été aménagée sur 350 mètres. Ce tronçon pilote préfigure la future Via Guisane qui devrait relier Briançon au Casset (20 km) d'ici quelques années.
Lire aussi : Hautes-Alpes : les villes à la conquête de leur transformation urbaine
Le défi de l'intégration d'un bâtiment de stockage en pleine ville
Le dernier investissement inauguré est le nouveau centre technique municipal (CTM), qui a été bâti à la place des anciens abattoirs, en face des services techniques. En plus des gradins, tribunes, tables, chaises ou barrières, le CTM hébergera des véhicules, des ateliers de réparation et le magasin des services techniques.
Coiffé de panneaux photovoltaïques, le CTM est habillé d'un bardage mi-mélèze de pays, mi-métal. « Le défi, c'était d'aménager 1300 m² d'espace de stockage en pleine ville sans produire un énorme hangar qui aurait enlaidi le quartier, explique l'architecte Yann Gicquel de l'atelier gapençais Quatre. On a donc fait le choix de décomposer les volumes en bâtissant trois petites "maisons" de plain-pied, à des hauteurs semblables aux constructions voisines. Pour casser les échelles des façades, on a joué sur les rythmes, en alternant bardage vertical et bardage horizontal. Le centre technique municipal réussit ainsi un tour de passe-passe : de l'extérieur, on n'imagine pas qu'il abrite de si grands volumes ! » 940 000€ ont été investis dans ce projet.