Dans sa démarche vertueuse pour l’environnement, la Ville d’Avignon lance une consultation pour disposer d’assez d’éléments d’ici la fin de l’année, pour développer un réseau de chaleur. Le cabinet d’études retenu disposera du premier semestre 2023 pour travailler puis présenter un très large éventail des possibilités techniques et économiques. Une fois la solution retenue, la Ville compte, ensuite mettre en place une délégation de service public pour exploiter le réseau.
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Pour l’heure, tous les scenarii sont ouverts, comme celle d’un équipement concentré sur les zones très urbanisées, un déploiement sur les écoquartiers de Joly Jean et de Bel Air, voire un raccordement des quartiers les plus éloignés et en devenir comme Courtine-Confluence. Le délégataire pourrait vendre ses calories et, peut-être ses frigories, à des bailleurs sociaux, des entreprises privées du commerce et de la logistique, des bâtiments publics de la commune, du Département et de l’Etat, comme des immeubles de bureaux, des écoles ou des piscines. Les études aborderont également la fourniture de chaleur par la centrale d’incinération des déchets de Vedène (Sidomra) qui alimente déjà une usine au Pontet (Liebig).
Une production d’énergie à 80 % renouvelable
Par contre, la Ville impose, dans les travaux, l’intégration des réseaux existants de trois bailleurs sociaux, Erilia, Vallis Habitat et GDH, dans un réseau interconnecté et mutualisé. Les organismes sociaux disposent de réseaux, chacun chauffés au gaz, construits à l’époque des grands ensembles propre à chaque quartier : les 2,5 kilomètres de Triennal, les 1,2 kilomètres de la Grande d’Orel, les 300 mètres de Monclar et les 400 mètres des Grands Cyprès. Avec le NPRU qui prévoit la destruction de 842 logements et la construction de 878 unités sur d’autre sites, certaines installations existantes pourraient devenir surdimensionnées.
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Ces travaux devraient dégager une solution de production d’énergie à 80 % renouvelable utilisant la biomasse, la géothermie et le solaire thermique notamment tout en assurant des fournitures très abordables pour les usagers dont beaucoup sont installés dans des quartiers périphériques. L’étude proposera également des solutions pour apporter du froid et limiter l’usage croissant et peu écologique des climatisations individuelles l’été. Premiers éléments de réponse en juin 2023.
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