Le Département des Alpes-de-Haute-Provence recherche, jusqu'au 15 septembre, un prestataire externe pour la rénovation, la gestion, la maintenance et l'entretien du parc immobilier des casernes de gendarmerie appartenant au Département et occupées par l'Etat pour les besoins du service public de la gendarmerie. Un contrat de concession de 30 ans est proposé au futur exploitant. Huit millions d'euros de travaux de rénovation sont déjà actés pour les trois prochaines années sur 17 gendarmeries en tranche ferme et trois en tranche optionnelle, soit l'équivalent de 21 830 m2.
« Le Département est propriétaire de ces gendarmeries qu'il loue à l'Etat. Il consacre, en sa qualité de propriétaire, chaque année, entre 150 000 et 250 000 € d'investissement pour l'entretien et environ 70 000 € en fonctionnement. Malgré les investissements consentis, de nombreux travaux de réhabilitation doivent être effectués afin d'assurer la modernisation de ces bâtiments, notamment au regard des exigences énergétiques et environnementales et du besoin de confort accru des personnels accueillis », explique René Massette, président du conseil départemental. « J'ai souhaité engager une réflexion sur les modalités de gestion de ce parc immobilier et l'étude menée conduit à envisager la conclusion d'un contrat de concession de manière à permettre la réhabilitation et la gestion de ce parc immobilier d'envergure par des organismes professionnels dédiés. ».
Quelle typologie de travaux ?
Le futur concessionnaire devra s'acquitter d'un droit à la concession de 9 M€ et d'une redevance annuelle d'occupation du domaine public. Celui-ci pourra cependant compter sur une recette d'exploitation estimée à 1,2 M€ annuel, issue du loyer acquitté par l'Etat, soit une enveloppe de presque 36 M€ sur 30 ans.
Des travaux de rénovation thermique sont à prévoir avec pour objectif de réduire de 40 % les consommations, sur une référence de 2010, pour chacun des bâtiments. L'isolation thermique des façades, des toitures et des vide-sanitaires, le remplacement des menuiseries extérieures, la rénovation des installations de production de chaleur, de diffusion et de régulation, de production d'eau chaude sanitaire, la mise en place de comptages par logements, le développement des énergies renouvelables devront être envisagés. D'autre part, des mises aux normes réglementaires devront être effectuées. Une mise en accessibilité aux personnes à mobilité réduite est envisagée pour les brigades qui accueillent du public. Des travaux d'enlèvement et d'encapsulage d'amiante sont programmés dans 14 des casernes. Enfin, des travaux fonctionnels concernant des demandes d'aménagement dont l'enveloppe est estimée à 20 000 € sont à prévoir pour l'accueil et le fonctionnement des services.
Les gendarmeries concernées sont : Banon, Barcelonnette, Barrême, Château-Arnoux-Saint-Auban, Digne-les-Bains, Entrevaux, La Javie, La Motte du Caire, Mézel, Saint-André-les-Alpes, Saint-Etienne-les-Orgues, Saint-Vincent-sur-Jabron, Seyne-les-Alpes, Sisteron, Riez, Turriers et Valensole en tranche ferme. Et les casernes d'Annot, Forcalquier et Peyruis en tranche conditionnelle.