L'histoire de la mutuelle Adréa débute en 1999 avec le regroupement de trois mutuelles interprofessionnelles basées en région Rhône-Alpes. Depuis, elle s'est fortement développée sur un territoire élargi, jusqu'à la fusion, en 2011, des huit mutuelles qui composaient Adréa en une seule à dimension nationale, avec un siège à Paris. Pour autant, le mutualiste reste fortement implanté localement et s'intéresse notamment à la région Paca.
« C'est une zone très dynamique avec de gros potentiels de développement. L'endroit est très fertile, encore plus fertile que bien d'autres lieux en France, estimePatrick Brothier, son président. Qui plus est, les acteurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) sont nombreux, diversifiés et se retrouvent au sein de la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire Provence-Alpes-Côte d'Azur (Cress Paca). »
Pour toutes ces raisons, Adréa Mutuelle n'a pas hésité longtemps avant de devenir membre de la cette chambre régionale. Pour la petite histoire, elle connaît également très bien son président, Denis Philippe, également vice-président délégué d'Adréa Mutuelle. « Nous soutenons son travail et ses actions. C'est un homme frais et motivé avec de belles idées novatrices pour la Cress Paca et ses adhérents, résume Patrick Brothier. La chambre régionale participe clairement à la valorisation des entreprises sociales. Elle contribue à créer un environnement favorable à la compétitivité de ses membres. Et donc à leur pérennité. Le lancement récent de son véhicule d'investissement dédié au financement et à l'accompagnement des entreprises de l'ESS en est un parfait exemple. Et tout ce travail est reconnu car les adhésions sont en hausse. »
Changer de dimension
Pour Patrick Brothier, pas de doute :
« Le pays a besoin de plusieurs formes d'entrepreneuriat, à la fois des sociétés de capitaux mais aussi des acteurs de l'ESS, comme nous. Pour autant, quelle que soit la forme retenue, la grande majorité des entreprises doit faire face à certaines difficultés inhérentes à la situation économique du pays, à la demande qui évolue, à la concurrence de plus en plus importante, à la technicité des métiers… »
A titre d'exemple, « dès la fin des années 90, nous avons compris que sur certains enjeux il était nécessaire de changer de dimension pour que nos modèles perdurent et se développent. Pour porter les investissements informatiques, faire face aux nouveaux besoins en matière de santé nous devions avoir des ressources financières supplémentaires et donc nous regrouper. »
La mutuelle est en constante évolution. Ainsi en juillet 2016, Adréa Mutuelle, Apréva Mutuelle et Eovi MCD Mutuelle ont uni leurs forces pour créer une Union mutualiste de groupe (UMG) dénommée groupe Aesio. Et, à peine an et demi après sa création, la nouvelle UMG a trouvé un partenaire en prévoyance, la Macif*, avec qui le projet est de construire, dès 2020, un leader mutualiste en assurances de biens et de personnes pesant quelque huit milliards d'euros. « A chaque étape, nous souhaitons garder notre identité mutualiste tout en constituant un acteur solide. Cela prend du temps mais c'est absolument fondamental pour nos adhérents et pour le groupe », insiste Patrick Brothier.
Il faut dire que concernant le secteur de l'assurance, certaines annonces ont de quoi faire frémir les acteurs historiques. « De plus en plus de sociétés, comme Google ou Amazon, s'intéressent à ce que l'on fait. Nous devons réagir, nous réinventer si besoin, mais ne jamais perdre notre finalité et nos valeurs en plaçant toujours l'individu au cœur de notre projet et de notre modèle. »