Après la construction de l’éco-pont de Fuveau en 2016, l’élargissement de l’A52 entre La Bouilladisse et le péage du Pont-de-l’Etoile en 2020, c’est un nouveau chantier d’envergure qui s’apprête à s’achever sur cette autoroute qui relie Aubagne et Aix-en-Provence. L’échangeur de Belcodène, qui portera le numéro de sortie 33, devrait être mis en service d’ici fin janvier/début février 2022.
A52 : le nouvel échangeur de Belcodène à pied d'œuvre
« Nous sommes en train de vérifier la conformité des travaux au cahier des charges, de tester les équipements etc. », indique Eric Méneroud, le directeur opérationnel de l’infrastructure chez Escota / Vinci Autoroutes. A cet état des lieux interne, vient s’en ajouter un externe puisque les services de l’Etat se rendent également sur place pour vérifier la conformité du diffuseur à la décision ministérielle et la bonne application des normes autoroutières. « Ils rédigeront un rapport dans lequel seront formulées des réserves. Celui-ci devrait nous être restitué début janvier. Certaines réserves devront être levées avant la mise en service. Pour d’autres, cela pourra être fait après mais selon un calendrier précis », poursuit-il. L’ouverture de l’échangeur dépendra donc du nombre de réserves et du temps qu’il faudra pour y répondre.
Un terrassement emblématique
En cette journée de mi-décembre, on entend seulement le bruit des véhicules qui circulent sur l’autoroute en contrebas. Finie la phase de terrassement qui a nécessité jusqu’à 50 engins et près 150 personnes sur ce chantier d’une emprise de 7 ha (dont 48 602 m2 de chaussée). Menée par le groupement Razel Bec et TP Spada, elle a débuté en septembre 2020 et s’est terminée à l’été 2021. « Le terrassement et la géotechnique, en raison de la nature des sols, sont emblématiques de ce chantier », se remémore Eric Méneroud. La construction de l’échangeur, bâti à flanc de colline, a engendré plus de 180 000 m3 de déblai et 220 000 m3 de remblais.
C’est le même groupement qui a depuis réalisé le génie civil avec les chaussées, la gare de péage, les dispositifs de retenue. Ont également suivi l’installation des équipements par Actemium, l'éclairage par Citeos ou encore la signalisation... Parmi les travaux restants, figure essentiellement l’aménagement paysager pensé par Paysages méditerranéens.
Soulager le trafic
« L’échangeur n’était pas prévu dans la concession initiale, indique Eric Méneroud. C’est une demande des collectivités afin de désengorger la circulation dans les communes et une opportunité qui a été démontrée. » L’objectif est en effet de faciliter l’accès à l’autoroute pour les habitants des communes environnantes, de diminuer de près de la moitié le trafic dans La Bouilladisse et de fluidifier la circulation au niveau de l’échangeur de La Bouilladisse. Ainsi, près de 13 000 véhicules par jour en moyenne devraient emprunter le futur échangeur.
Le montant global des travaux est de 20 millions d’euros, financés à 79 % par Escota, le reste étant pris en charge par le Département des Bouches-du-Rhône (10 %), la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (8 %) et la Métropole Aix-Marseille Provence (3 %). « Ce cofinancement témoigne de l’implication des collectivités et assure le financement car il ne pouvait pas être pleinement assuré par le péage. »
Pour l’instant, les aménagements ne comportent pas d’aire de covoiturage mais « nous étudions cette possibilité et pensons le proposer dans le cadre d’un éventuel contrat d’investissement avec l’Etat ».